Ennahdha est accusé d’avoir alimenté les manifestations dans la ville d’Agareb
De nombreux milieux politiques tunisiens accusent le mouvement de la Fraternité Ennahdha être responsable d’alimenter les protestations dans la ville d’Agareb, et de s’en servir pour faire réussir ses manœuvres politiques, tandis que des témoins oculaires confirment que des affiliés du mouvement ont infiltré les manifestants pour mettre l’ambiance et pousser pour une confrontation avec la police.
Des centaines de personnes sont descendues dans les rues de la ville d’Aqrab dans le gouvernorat de Sfax au sud du pays, pour protester contre une aggravation de la situation environnementale et sanitaire depuis des années, à laquelle les gouvernements successifs n’ont pas su apporter de solutions efficaces.
Les observateurs considèrent que le lourd héritage laissé par les années de règne de la Fraternité tunisienne apparaît comme l’un de ses aspects sanitaires et environnementaux, lié à un échec manifeste dans la gestion du dossier de traitement des déchets qui est encore vidé de manière classique sans tri ni recyclage, outre l’expiration de la période de validité des décharges dans plusieurs régions du pays, dont la décharge d’Aqrab, dont les habitants se protestent pour exiger sa fermeture pour des raisons sanitaires et environnementales.
Le chef du Parti du Courant Populaire, Zuhair Hamdi, a déclaré que le système de gestion des déchets en Tunisie s’est effondré pendant des années, estimant que le mouvement Ennahdha est responsable de cet effondrement qui s’est accumulé pendant les années de son règne dans le pays, étant donné qu’elle n’était pas préparée pour l’étape après la fin de la durée de vie des décharges, qui ne peut excéder 10 ans, selon les experts.
Hamdi a déclaré que c’est une preuve supplémentaire que les Frères musulmans en Tunisie sont les vrais responsables des conditions environnementales et sanitaires.
il est à noter que une grève générale et un rassemblement de protestation ont été organisés mercredi dans une ville du centre-est de la Tunisie après la mort d’un manifestant à la suite de tirs lacrymogènes dans des affrontements nocturnes avec la police.
Ce mercredi 10 novembre, la ville d’Agareb, à Sfax (centre-est de la Tunisie), était en grève générale à l’appel de la section régionale de la puissante Union générale tunisienne du travail.
Cet après-midi, des affrontements ont même repris dans la région, en marge de la marche organisée par l’UGTT. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et les protestataires ont jeté des pierres contre les forces de l’ordre.
par: Arab Observer