Ennahdha et des formations politiques forment un front de salut national contre Saied

En Tunisie, l’opposition annonce la création d’une alliance contre le président Kaïs Saied. Nommée Front de Salut National, elle regroupe déjà plusieurs formations politiques, dont le parti islamiste Ennahdha.

La nouvelle, a été annoncée à la presse par Ahmed Nejib Chebbi, ancien opposant au dictateur Zine El Abidine Ben Ali et fondateur du mouvement.

Nommée « Front de Salut national », l’alliance regroupe déjà plusieurs formations politiques, dont le parti islamiste Ennahdha. Le nouveau front comprend le Mouvement de la Fraternité Ennahdha, Qalb Tounes, la Coalition al-Karama, le Mouvement tunisien de la Volonté, le Parti Amal et 5 autres organisations qui agissent comme des bras de la Fraternité.

« Nous venons ici pour annoncer la naissance d’un Front de salut national, un front politique constitué pour le moment de 5 partis et 5 groupes politiques dont 6 groupes parlementaires. Ce rassemblement est à son premier pas. Nous pensons continuer la consultation avec d’autres partis pour qu’ils rejoignent cette initiative », a détaillé Ahmed Nejib Chebbi, fondateur de la coalition.

« Nous pensons que la crise sociale va évoluer et qu’elle va avoir des répercussions extrêmement fortes sur la stabilité politique. La constitution d’une force implantée dans le pays, porteuse d’un projet pour le retour à la démocratie et le sauvetage de la Tunisie, risque d’avoir un soutien. Et en tout cas, nous n’avons pas d’autres choix que de tenter cette chance. »

La formation politique espère attirer d’autres partis et personnalités « influentes », avant de lancer un dialogue national sur des réformes.

Ce front d’opposition intensifiera les pressions sur le président Qais Saeed pour qu’il retire ses mesures et ouvre la porte à un dialogue national avec la participation de tous les partis politiques, malgré le fait que les partis et organisations qui composent ce front ne sont pas les plus puissants sur la scène politique et n’ont pas une grande influence dans la rue, en échange du soutien populaire dont jouit le président Kais Saied était considéré par de nombreux Tunisiens, qui considéraient ses mesures comme nécessaires pour débarrasser le pays de la corruption et d’une élite politique défaillante, et pour sauver il de l’effondrement.

par: Arab Observer

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