De nouvelles scissions au sein d’Ennahdha à cause de Rached Ghannouchi
Une quinzaine de membres du Conseil de la Choura d’Ennahdha et comités d’organisation du congrès ont annoncé le gel de leur adhésion au sein du mouvement, à cause de Rached Ghannouchi.
Ils considèrent que les leaders actuels d’Ennahdha n’ont pas su être à la hauteur des exigences du peuple tunisien et à en assumer la responsabilité.
Ils réclament des changements à la tête du parti en vue du prochain congrès. Ils appellent ainsi Rached Ghannouchi, Ali Laârayedh et Noureddine Bhiri à ne pas se présenter aux élections qui désigneront le prochain chef de file.
Par ailleurs, les signataires accusent les dirigeants actuel du parti d’avoir intentionnellement reporter le congrès.
Ils ont, par la suite, critiqué la diabolisation et les campagnes de harcèlement à l’égard des signataires de la pétition publiée en septembre 2020 et exigeant la démission du président d’Ennahdha Rached Ghannouchi.
Les signataires ont mis en garde contre la dangerosité de la poursuite de la politique d’ignorance et de fuite en avant.
Une grande partie des dirigeants d’Ennahdha tient Ghannouchi pour entièrement responsable de l’échec politique qui a frappé le mouvement au cours des dernières années, l’amenant à un état sans précédent de rejet populaire et de colère qui a poussé le président Kais Saied à annoncer des mesures correctives le 25 juillet, geler les travaux du parlement, levée de l’immunité de ses membres et relève d’un certain nombre de fonctionnaires de leurs fonctions, ainsi que lancement d’un processus complet de purge et de responsabilisation pour toutes les parties.
Les dirigeants d’Ennahdha ont souligné à plusieurs reprises que la politique de Ghannouchi, caractérisée par beaucoup de dictature et d’exclusivité dans la prise de décision, a provoqué une escalade de la polarisation politique à un degré sans précédent dans le pays, appelant Ghannouchi à démissionner pour préserver ce qui reste de la structure du mouvement, et d’annoncer la tenue de la Conférence générale dans les plus brefs délais de choisir de nouveaux leaders, au premier rang desquels se trouve un leader de la jeune génération, capable d’ouvrir des voies de communication avec la rue et les forces politiques tunisiennes comme ainsi que les institutions étatiques.
par: Arab Observer