Ennahdha manœuvre contre le gouvernement Fakhfakh

Le mouvement Ennahdha tente de sauver son président Rached Ghannouchi de la colère de la rue tunisienne et des appels à lui retirer la confiance en tant que chef du parlement tunisien, à travers une nouvelle manœuvre contre le Premier ministre tunisien, Elyes Fakhfakh, pour confondre la scène politique tunisienne dans laquelle la tension est exacerbée par le comportement politique de Ghannouchi.

Le Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha s’est réuni dimanche, et décidé de charger le président du mouvement, Rached Ghannouchi d’entamer les négociations et les concertations nécessaires avec le président de la République, les partis politiques et les forces politiques et sociales, Et ce, afin de décider d’une nouvelle formation gouvernementale.

Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Imed Khémiri annonce que cette nouvelle formation gouvernementale est « de nature à mettre fin à la crise politique actuelle, et la situation économique et sociale générée par la pandémie de Coronavirus, estimant que la situation générale en Tunisie ne peut plus supporter davantage de lenteur.

En outre, M. Khémiri indique que la réunion du Conseil de la Choura intervient suite à la demande du bureau exécutif de reconsidérer la position du mouvement à l’égard du gouvernement, de même que de la coalition au pouvoir qui en fait partie.

Il est à noter que des consultations ont débuté entre un certain nombre de blocs parlementaires, pour étudier la possibilité de retirer la confiance du président du Parlement tunisien, en recueillant les signatures de 73 députés sur une pétition présentée par le Bloc constitutionnel libre, avant de se rendre en séance publique pour voter à la majorité de 109 voix sur 217 voix.

Le Parti destourien libre et Abir Moussi n’ont eu de cesse de réclamer le retrait de confiance au président du Parlement, Rached Ghannouchi. Au vu des derniers développements et des critiques dont fait l’objet sa politique à la tête de l’ARP, il semblerait que les choses se précisent.

L’instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC/ indépendante) a déclaré, le 30 juin, qu’il y avait un « soupçon de conflit d’intérêts concernant le Premier ministre Elyes Fakhfakh », au sujet de sa possession d’actions dans des sociétés qui ont conclu des accords d’ordre commercial avec l’Etat, ce qui est interdit par la loi.
Le président du Parlement, Rached Ghannouchi, avait annoncé, mardi, la création d’une commission parlementaire pour enquêter sur les soupçons de conflit d’intérêts qui pèsent sur Fakhfakh.

Le dossier de « suspicion de conflits d’intérêts » n’est pas le seul différend qui oppose Fakhfakh à Ennahdha, qui a vu ses demandes répétées d’élargir la coalition gouvernementale se heurter au refus catégorique du chef du gouvernement.
Le président du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, Abdelkarim Harouni a déclaré, jeudi, avoir conseillé au Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh de « démissionner”.

par: Arab Observer

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