Les forces éthiopiennes ouvrent le feu sur une équipe de l’ONU au Tigré

Les autorités éthiopiennes ont admis mardi 8 décembre que des forces pro-gouvernementales avaient ouvert le feu dimanche sur une équipe de l’ONU au Tigré et rappelé que l’accès humanitaire à la région, privée d’approvisionnement depuis plus d’un mois en raison d’un conflit, était soumis au feu vert du gouvernement.

Le 2 décembre, après l’avoir longtemps réclamé, les Nations unies avaient affirmé avoir obtenu du gouvernement éthiopien un accès humanitaire sans restriction au Tigré. Mais l’acheminement de l’aide humanitaire n’a toujours pas commencé, en raison de la situation sécuritaire très incertaine.

Cette équipe se trouvait dans une zone où elle n’était pas censée se rendre et a forcé plusieurs barrages, a expliqué le porte-parole de la cellule de crise gouvernementale pour le Tigré, Redwan Hussein, niant que l’ONU se soit vu garantir un accès sans restriction au Tigré par Addis Abeba.

Lundi, plusieurs sources onusiennes à Addis Abeba avaient indiqué à l’AFP qu’une équipe chargée d’évaluer les conditions de sécurité au Tigré avait été brièvement arrêtée après s’être vu refuser l’accès à un camp de réfugiés érythréens. Une des sources avait évoqué des tirs.

Les membres de l’équipe de l’ONU ont forcé deux barrages pour se rendre rapidement dans des zones où ils n’étaient pas censés aller et où il leur avait été dit de ne pas aller […] au moment où ils allaient franchir le troisième, ils ont essuyé des tirs et ont été arrêtés.

Des réfugiés, femmes, enfants et personnes âgées, se trouvent derrière des grillages, tandis qu’on leur distribue de la nourriture.
Le déclenchement du conflit dans la région du Tigré en Éthiopie a laissé quelque 2,3 millions d’enfants dans un besoin urgent d’assistance et des milliers d’autres en danger dans les camps de réfugiés, selon l’ONU.

par: Arab Observer

 

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