Trump va retirer le Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme
Donald Trump à ouvert la voie lundi au retrait du Soudan de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, un tournant aussitôt salué par Khartoum qui réclamait la levée de cette lourde sanction en vigueur depuis près de 30 ans.
Le nouveau gouvernement du Soudan, qui fait de vrais progrès, a accepté de payer 335 millions de dollars aux victimes américaines du terrorisme et à leurs familles. Une fois versés, je retirerai le Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme », a tweeté le président des Etats-Unis, sans préciser de calendrier.
Les relations entre les États-Unis et le Soudan se sont améliorées depuis que le président Omar al-Bashir a été évincé à la suite des manifestations populaires de l’année dernière. Omar al-Bashir a dirigé le Soudan pendant 30 ans.
Le retrait du Soudan de la liste noire des pays qui soutiennent le terrorisme sera une bonne nouvelle dans ce pays où la nourriture, le carburant et les médicaments sont de plus en plus chers et rares, rapporte Anne Soy de la BBC.
« Merci beaucoup président Trump! », a aussitôt répondu sur Twitter le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok. « Nous sommes sur le point de nous débarrasser de l’héritage le plus lourd du régime défunt », a dit celui qui dirige un gouvernement de transition depuis la chute de l’autocrate Omar el-Béchir en 2019.
L’Union européenne s’est aussi réjouie d’une décision « capitale » qui « renforce l’intégration » du Soudan « dans la communauté internationale et son accès à l’économie mondiale ».
« Nous exhortons le Congrès à adopter immédiatement la loi nécessaire pour mettre en oeuvre l’accord », a dit Edith Bartley, porte-parole des familles des Américains tués à l’ambassade de Nairobi. « Cet accord ne peut pas être victime des blocages et querelles des élus », a-t-elle estimé, alors qu’une poignée d’influents sénateurs démocrates ont jusqu’ici exprimé leurs réserves.
Parallèlement, Washington a multiplié les pressions pour que Khartoum normalise ses relations avec Israël avant l’élection présidentielle américaine du 3 novembre, comme l’ont fait ces dernières semaines les Emirats arabes unis et Bahreïn.
Les tractations se sont néanmoins poursuivies en coulisses avec des positions peut-être moins figées, et de possibles divisions sur ce sujet épineux entre les civils et les militaires.
Le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain au Soudan, avait en effet rencontré en février le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avant de discuter en septembre avec une délégation américaine du « rôle » du Soudan dans « l’avenir de la paix arabo-israélienne ».
par: Arab Observer