Europe: Retour des restrictions en raison de l’augmentation des contaminations au Covid-19
En Europe, redevenue l’épicentre de l’épidémie de Covid-19, le nombre de contaminations grimpe, les restrictions sanitaires sont renforcées et les frustrations éclatent. Des manifestations ont eu lieu aux Pays-Bas et en Belgique. En Autriche, officiellement reconfinée, quelque 40 000 personnes sont descendues dans la rue samedi pour crier à la « dictature ».
Les Pays-Bas ont réintroduit la semaine dernière un confinement partiel pour faire face à une flambée de cas de Covid-19, avec une série de restrictions sanitaires touchant notamment le secteur de la restauration, qui doit fermer à 20 h.
Les troubles anti-Covid qui secouent les Pays-Bas depuis plusieurs jours sont des actes de « violence pure » de la part d' »idiots », a déclaré, lundi 22 novembre devant des journalistes, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
« Ce que nous avons vu ce week-end, c’est de la pure violence », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il « n’accepterai jamais que des idiots » soient violents envers les forces de l’ordre « sous prétexte qu’ils sont mécontents » à cause des restrictions sanitaires.
Aux Pays-Bas, des troubles ont éclaté dimanche soir pour la troisième soirée consécutive, le nombre d’arrestations sur les trois jours de manifestations contre les mesures anti-Covid montant à 145, ont indiqué la police et les médias locaux.
Les troubles ont démarré vendredi aux Pays-Bas, lorsqu’une « orgie de violence » a éclaté à Rotterdam, lors de laquelle quatre manifestants ont été blessés par des tirs de la police selon les dernières estimations.
Cinq policiers ont été blessés à La Haye samedi soir dans des heurts avec les manifestants, qui ont lancé des pierres, brûlé des vélos et tiré des feux d’artifices.
En Autriche, c’est le reconfinement, en vigueur depuis lundi minuit, qui a réveillé la colère ce week-end.
Commerces, restaurants, marchés de Noël, concerts ou coiffeurs ont baissé le rideau à Vienne et sur le reste du territoire. Mais les écoles restent ouvertes et les rues de la capitale étaient plutôt animées en début de matinée.
« C’est un vrai chaos », estime le politologue Thomas Hofer, dénonçant « l’absence de stratégie claire du gouvernement ».
Face à ces nouvelles restrictions, la réaction n’a pas tardé. Samedi, tandis qu’une foule d’Autrichiens buvait un dernier vin chaud ou faisaient leurs emplettes avant la fermeture des magasins, environ 40 000 personnes sont descendues dans la rue pour crier à la « dictature », à l’appel du parti d’extrême droite FPÖ. Le lendemain, à Linz (nord), un autre rassemblement a mobilisé des milliers de protestataires.
Le ministre de la Santé allemand a appelé, lundi, ses compatriotes à se faire vacciner « urgemment ». « Vraisemblablement à la fin de l’hiver chacun sera vacciné, guéri ou mort » en raison de la propagation du variant Delta « très, très contagieux », a-t-il lancé.
À Bruxelles également, des heurts ont émaillé, dimanche, le rassemblement de quelque 35 000 manifestants, selon la police. La Belgique a annoncé la généralisation du port du masque et veut également rendre le télétravail obligatoire pour les emplois qui le permettent. Des violences « absolument inacceptables » pour le Premier ministre belge Alexander De Croo..
Loin du continent européen, dans le département français de la Guadeloupe, la contestation de l’obligation vaccinale pour les soignants a dégénéré en crise sociale d’ampleur. Des renforts policiers sont arrivés, après un week-end émaillé de violences, entre barrages routiers, incendies et pillages. Un appel à la grève générale a également été lancé en Martinique.
par: Arab Observer