La Grèce, la France, l’Italie et Chypre organisent des exercices militaires conjoints en Méditerranée
Face à l’accroissement des tensions entre Athènes et Ankara depuis plusieurs semaines autour d’importants gisements gaziers en Méditerranée orientale, la Grèce, la France, l’Italie et Chypre conduisent des exercices militaires conjoints dans la région, alors que Recep Tayyip Erdogan vient d’affirmer que la Turquie ne ferait « aucune concession ».
«Chypre, la Grèce, la France et l’Italie se sont mis d’accord pour déployer une présence commune en Méditerranée orientale dans le cadre de l’Initiative quadripartite de coopération (SQAD)», a annoncé le ministère grec de la Défense dans un communiqué cité par l’agence de presse française. «Les tensions et l’instabilité en Méditerranée orientale ont accru les disputes sur des questions concernant l’espace maritime .
Les exercices militaires conjoints auront lieu conduire du 26 au 28 août au sud de la Crète et de Chypre, en Méditerranée orientale, où les tensions entre Athènes et Ankara se sont récemment accrues, selon le ministère grec de la Défense.
La France participe à partir de ce mercredi à des manoeuvres militaires conjointes avec l’Italie, la Grèce et Chypre en Méditerranée orientale, qui ne doit pas devenir « le terrain de jeu des ambitions de certains », a déclaré la ministre des Armées, Florence Parly, alors que les tensions sont vives avec la Turquie.
Ces exercices, censés durer jusque vendredi, mobiliseront des moyens aériens et maritimes. La France y participera avec trois avions Rafale, une frégate et un hélicoptère.
Cette annonce intervient dans un contexte de montée des tensions entre la Grèce et la Turquie après le lancement par Ankara d’une campagne d’exploration sismique dans une zone contestée.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a affirmé mardi à Ankara que la situation entre la Turquie et la Grèce était à un point « très critique », lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue turc. « La Turquie est prête à un dialogue sans conditions préalables en vue d’un partage équitable », a déclaré mardi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue allemand à Ankara. « Mais ce n’est pas possible si la Grèce pose des conditions préalables », a-t-il ajouté.
Le président turc a averti Athènes qu’ils ne reculeraient pas en Méditerranée : « Nous ne reculerons pas en ce qui concerne le navire de forage turc et les navires de protection qui l’accompagnent en Méditerranée ».
par: Arab Observer