Fathi Bashagha et Aguila Saleh rejettent un accord de partenariat entre Dbeibah et le régime turc

Le Premier ministre libyen nommé par la Chambre des représentants libyenne, Fathi Bashagha a annoncé son rejet de l’accord de partenariat stratégique signé par le gouvernement d’Abdel Hamid Dbeibah avec le régime turc, alors que le président de la Chambre des représentants libyenne Aguila Saleh, a confirmé que « tout accord, traité ou protocole d’accord conclu par le Premier ministre sortant est rejeté et illégal ».

Fathi Bashagha a déclaré, via son compte sur Twitter : « Le Conseil des ministres du gouvernement libyen suit la poursuite du gouvernement sortant pour signer des engagements envers l’Etat libyen », soulignant que son gouvernement répondra de manière appropriée à ces abus.

Il a souligné que « le gouvernement libyen exprime son ferme rejet de l’usurpation continue du pouvoir par le gouvernement sortant et affirme le droit de l’Etat libyen à négocier avec tous les pays du monde et à signer des mémorandums et des accords ».

Saleh a souligné, dans un communiqué publié par son bureau de presse, que « le mandat du gouvernement d’Abdul Hamid Dbeibah a pris fin légalement, et que toute action entreprise par son gouvernement est inexistante depuis la fin de son mandat le 24 décembre 2021. »

La Libye et la Turquie ont signé lundi un accord de prospection d’hydrocarbures dans les eaux libyennes.

« Nous avons signé un mémorandum d’entente pour la prospection d’hydrocarbures dans les eaux territoriales de la Libye ainsi que sur le sol libyen, par des compagnies turco-libyennes mixtes », a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu, lors d’un point presse avec son homologue libyenne Najla al-Mangoush.

Ce mémorandum a été signé lors d’une visite effectuée à Tripoli par une délégation turque de haut niveau comprenant notamment les ministres de l’Energie, Fatih Dِnmez, de la Défense, Hulusi Akar, et du Commerce, Mehmet Mus.

Un accord de délimitation maritime avait été conclu en novembre 2019 entre l’ex-Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et le gouvernement turc.

M. Cavusoglu a défendu cet accord et le mémorandum sur les hydrocarbures.

Il s’agit d' »une affaire qui concerne deux pays souverains, c’est du gagnant-gagnant pour les deux et les autres pays n’ont pas le droit de s’ingérer dans ces affaires », a-t-il dit.

Mme al-Mangoush s’est pour sa part félicitée de l’accord « très important » conclu lundi, affirmant qu’il sert « les intérêts des deux pays » et qu’il est susceptible de contribuer sur le long terme à alléger les pénuries de gaz provoquées par le conflit en Ukraine.

par: Arab Observer

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