Les femmes afghanes prennent les armes contre les talibans
Des femmes afghanes ont pris les armes dans le nord et le centre de l’Afghanistan, défilant par centaines contre l’avancée des talibans dans tout le pays, les femmes se mobilisent depuis des jours afin de protester contre les talibans.
Au nord et au centre de l’Afghanistan, les femmes se mobilisent depuis des jours afin de protester contre les talibans, lesquels se sont emparés de très nombreux territoires au sein du pays. Le week-end dernier, elles étaient des centaines à manifester à Ghor, une province du centre de l’Afghanistan. Comme le rapporte The Guardian, ces manifestantes brandissent des pancartes griffées de slogans anti-talibans, mais aussi des armes, afin d’exprimer leur révolte.
Il est peu probable qu’elles se rendent en grand nombre au front, en raison de leur conservatisme social et de leur manque d’expérience, mais les manifestations publiques, à un moment où les talibans représentent une menace urgente, rappellent à quel point de nombreuses femmes sont effrayées par ce que le régime taliban pourrait signifier pour elles et leurs familles.
Dans les zones qu’ils contrôlent, les talibans ont déjà imposé des restrictions à l’éducation des femmes, à leur liberté de mouvement et leur style vestimentaire. Dans une région, des tracts circuleraient pour exiger que les femmes portent des burqas.
Aucune femme ne veut se battre, je veux juste poursuivre mon éducation et rester loin de la violence, mais les conditions nous ont poussées, moi et d’autres femmes, à nous défendre”.
Il est rare, mais pas sans précédent, que des femmes afghanes prennent les armes, notamment dans les régions un peu moins conservatrices du pays. L’année dernière, une adolescente, Qamar Gul, est devenue célèbre dans tout le pays après avoir combattu un groupe de talibans qui avaient tué ses parents. Parmi les militants figurait son propre mari.
Dans la province de Baghlan, une femme appelée Bibi Aisha Habibi est devenue la seule femme chef de guerre du pays à la suite de l’invasion soviétique et de la guerre civile qui a suivi. Et dans le nord de Balkh, Salima Mazari, 39 ans, s’est récemment battue sur les lignes de front à Charkint, où elle est gouverneur de district.
Des femmes ont également rejoint les forces de sécurité afghanes au cours des deux dernières décennies, notamment en suivant une formation de pilote d’hélicoptère, bien qu’elles aient été victimes de discrimination et de harcèlement de la part de leurs collègues et qu’elles soient rarement présentes sur les lignes de front.
par: Arab Observer