Affrontements entre Palestiniens et forces israéliennes

Sous haute surveillance de forces israéliennes, plus d’un millier d’Israéliens arborant des drapeaux nationaux ont défilé mardi à l’appel de l’extrême droite à Jérusalem-Est, premier test pour le nouveau gouvernement après des menaces du mouvement palestinien Hamas qui font craindre une escalade.

Peu avant cette « marche des drapeaux » controversée, les forces israéliennes ont fermé des artères menant à la Vieille ville et bloqué l’accès des Palestiniens à la place devant la porte de Damas, ce qui a donné lieu à des heurts ayant fait une dizaine de blessés parmi les manifestants palestiniens, selon les secouristes.

Les manifestants, dont des jeunes et des militants juifs ultranationalistes et d’extrême droite, sont partis d’un quartier orthodoxe de Jérusalem-Ouest pour traverser à Jérusalem-Est et se rendre sur la place devant la porte de Damas, donnant sur le quartier musulman de la Vieille Ville où se trouve l’Esplanade des mosquées, selon des journalistes de l’AFP sur place.

Des députés arabes israéliens venus sur place ont dénoncé la marche israélienne comme une « provocation ». « Le seul drapeau légitime ici à Bab al-Amoud (porte de Damas) et à Jérusalem-Est est le drapeau palestinien. Le drapeau israélien ici est un symbole de l’occupation », a déclaré le député Ahmed Tibi.

Craignant un dérapage, l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a appelé « toutes les parties à éviter les provocations qui pourraient mener à un nouveau round de confrontation ».

Dénonçant une « provocation », plusieurs factions palestiniennes ont appelé à une « journée de la colère » à Gaza et en Cisjordanie occupée. Le Hamas a évoqué de son côté un risque de reprise des hostilités si la procession a lieu.

« Nous mettons en garde contre les répercussions dangereuses qui pourraient résulter de l’intention de la puissance occupante d’autoriser des colons israéliens extrémistes à organiser la Marche des drapeaux dans Jérusalem occupée demain », a déclaré le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, sur Twitter.

Face à cette marche, des factions palestiniennes y compris le Hamas, ont appelé à une « journée de colère » dans les territoires palestiniens pour « défendre » Jérusalem.

Depuis l’enclave palestinienne de Gaza sous blocus israélien, des ballons incendiaires ont été lancés en direction du sud d’Israël, selon des témoins. Les services de pompiers israéliens ont fait état d’une vingtaine d’incendies liés à ces projectiles.

Selon un porte-parole du Hamas, Mohammad Hamadeh, les « médiateurs » oeuvrant à un cessez-le-feu durable avec Israël ont demandé aux factions palestiniennes de « ne pas s’engager dans une escalade militaire sur la base de la marche des drapeaux ».

par: Arab Observer

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