France: Des syndicats appellent à une grève générale
La CGT, France Ouvrière, Solidaires et FSU appellent à une grève générale le 18 octobre prochain. Les principales revendications sont une hausse des salaires et un soutien aux salariés réquisitionnés dans les dépôts d’énergie.
Les salariés sont appelés à se mobiliser « pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève », après la décision du gouvernement de réquisitionner des salariés de l’industrie pétrolière pour permettre la distribution de carburant, selon ce texte.
L’annonce d’une grève interprofessionnelle par les principaux syndicats français fait suite à l’appel à la grève dans de nombreux secteurs.
Dans le ferroviaire, l’appel de la CGT à la grève le 18 octobre concerne notamment la SNCF, entreprise publique nationale, et la RATP, le transporteur parisien. Dans un communiqué de presse, la centrale a accusé le gouvernement de se placer du côté des « spéculateurs », et de « dénigr[er] les salariés ». Le syndicat SUD Rail, troisième organisation syndicale de la SNCF, lui a emboîté le pas.
La CGT avait aussi appelé à étendre la grève à l’ensemble des entreprises du secteur de l’énergie. Jusqu’ici, 5 centrales nucléaires étaient concernées, de même que les stockages de gaz d’ENGIE et les raffineries, dont EURACTIV avait déjà fait état ces derniers jours.
La fédération CGT du commerce et des services a rejoint l’appel à la grève « dès jeudi et jusqu’au 18 octobre » pour demander « de vraies revalorisations salariales ». Elle reproche notamment au gouvernement d’avoir une « stratégie ultralibérale », en dénonçant les réformes récentes ou prévues, dont celle de l’assurance-chômage, des retraites ou encore le projet de loi budgétaire actuellement discuté à l’Assemblée nationale.
La CGT Commerce et services concerne 80 branches professionnelles, dont l’hôtellerie, la restauration, les agents de sécurité, les caissiers et caissières, ou encore les professionnels de la petite enfance.
TotalEnergies a invité « l’ensemble des organisations syndicales » à 20h jeudi (13 octobre), après avoir annoncé le même jour l’octroi d’un bonus « exceptionnel » équivalent à un mois de salaire et d’une « proposition d’augmentation de 6% en 2023 pour les travailleurs français en grève ».
Enfin, la CGT Fonction Publique a suivi le mouvement : « Nous appelons à construire avec les personnels la participation la plus large possible à la journée interprofessionnelle de grève […] pour la défense du droit de grève, l’augmentation des salaires et nos droits à la retraite », indique le communiqué.
Dans les secteurs déjà en grève, comme les raffineries et les dépôts de carburant, les grèves sont donc reconduites.
par: Arab Observer