Frappes israéliennes sur Gaza avant des discussions sur un cessez-le-feu

Des frappes israéliennes ont visé mercredi la bande de Gaza à la veille de nouvelles discussions sur un cessez-le-feu, réclamé avec force par les Etats-Unis qui espèrent un accord de trêve pour dissuader l’Iran de lancer une attaque contre Israël.

L’armée israélienne a annoncé mercredi avoir mené plus de 40 frappes aériennes à travers la bande de Gaza sur des infrastructures terroristes.

Elle a indiqué poursuivre ses opérations dans le secteur de Tal al-Sultan à Rafah, dans le sud du territoire, ainsi qu’à Khan Younès, également dans le sud, et dans le centre de la bande de Gaza.

La Défense civile a annoncé avoir sorti quatre corps d’une même famille des décombres d’un appartement bombardé à Hamad, un immense complexe résidentiel construit par le Qatar près de Khan Younès.

A Nousseirat, dans le centre de Gaza, des Palestiniens racontaient qu’un bombardement avait provoqué une explosion terrible en pleine nuit.

Face au risque d’une extension de la guerre à l’ensemble du Moyen-Orient, la communauté internationale redouble de pressions sur l’Iran pour qu’il renonce à une riposte armée contre Israël, accusé par Téhéran d’avoir assassiné le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans la capitale iranienne le 31 juillet.

Le président américain, Joe Biden, a estimé mardi qu’un cessez-le-feu pourrait permettre d’éviter une attaque iranienne contre Israël. C’est ce que je crois, a-t-il dit, en assurant qu’il n’abandonnait pas cet objectif bien que les négociations deviennent difficiles.

Il n’y a plus de temps à perdre, a affirmé mercredi à Beyrouth un émissaire américain, Amos Hochstein, pour parvenir à un cessez-le-feu qui mettrait fin aussi aux échanges de tirs entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas et de l’Iran.

L’Iran et ses alliés au Liban, en Irak et au Yémen menacent Israël de représailles depuis l’assassinat du chef du Hamas et celui, le 30 juillet, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

La guerre à Gaza a fait au moins 39.965 morts sur la bande de Gaza, dont au moins 36 en 24 heures, d’après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.

La guerre a plongé la bande de Gaza, assiégée par Israël, dans un désastre humanitaire et entraîné le déplacement de la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants.

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