Tunisie: La Fraternité continue de reculer devant les décisions du président
Après que Ghannouchi a décrit les décisions de Saïed un coup d’État, le mouvement de la Fraternité Ennahdha a révélé un revirement majeur de son attitude face à la crise politique tunisienne, dont le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, a considéré ce mercredi, lors de la réunion du Conseil de la Choura, que les mesures exceptionnelles prises par le chef de l’Etat, le 25 juillet dernier, n’entrent pas dans la case du coup d’Etat.
Auparavant, Ghannouchi avait décrit la décision du président Saïd, qui incluait également le gel du Parlement et fesait une crise politique majeure, de coup d’État.
La page du mouvement de la Fraternité Ennahdha a publié mercredi des déclarations de Ghannouchi, qui incluaient un ton plus doux dans lequel il déclarait : « Nous devons transformer les actions du président en une opportunité de réforme, et cela doit être une étape de transformation démocratique. »
« Il s’agit d’un redressement du parcours », aurait-il dit. Un revirement de 180° de la part du président du Parlement dont les activités sont gelées. Ghannouchi a refusé, d’autre part, toute mesure exceptionnelle au sein de son parti.
Le parti islamiste est au cœur de la polémique, alors qu’il semble être de plus en plus isolé par les décisions du président de la République Kais Saied, la tension est à son comble au temple bleu.
Bien que Saied n’ait pas rencontré d’autre opposition significative à ses déplacements assistés alors que l’armée deploie à proximité du Parlement et de certains bâtiments gouvernementaux, son retard dans l’annonce d’un nouveau Premier ministre ou d’une feuille de route pour la crise a suscité des inquiétudes.
L’UGTT, ainsi que les deux alliés occidentaux, la France et les États-Unis, ont appelé à l’annonce rapide d’un nouveau gouvernement.
par: Arab Observer