Friedrich Merz invite Netanyahu en Allemagne malgré un mandat d’arrêt
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Vainqueur des élections législatives en Allemagne ce dimanche 23 février, le chef de la droite allemande Friedrich Merz s’est entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Le futur chancelier a assuré que ce dernier pourrait se rendre en Allemagne, malgré le mandat d’arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) qui le vise depuis novembre 2024.
Selon Tel Aviv, les deux hommes ont eu une discussion cordiale. M. Netanyahu a félicité le probable prochain chancelier allemand pour son succès.
Friedrich Merz, chef de la droite allemande et futur chancelier après la victoire de son parti aux législatives, a assuré ce lundi 24 février 2025, que Benjamin Netanyahu pourrait se rendre en Allemagne malgré le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) rapporte l’Agence France Presse (AFP).
Je me suis engagé à ce que nous trouvions un moyen pour qu’il puisse visiter l’Allemagne et repartir sans être arrêté, au cas où il prévoirait une visite, a déclaré à la presse Friedrich Merz, après avoir eu un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, dont la conversation a été qualifiée de chaleureuse par le bureau de ce dernier.
Je lui ai dit que nous devrions nous voir bientôt après la formation du gouvernement, a précisé Friedrich Merz à Berlin. Sans entrer dans le détail, le futur chancelier allemand a ajouté : Je pense que c’est une idée tout à fait absurde qu’un Premier ministre israélien ne puisse pas visiter la République fédérale d’Allemagne.
Fin novembre 2024, un mandat d’arrêt a été émis par la CPI envers le chef du gouvernement de l’État hébreu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre dans la bande de Gaza. Israël a fait appel contre cette procédure, dénonçant une décision antisémite et des accusations absurdes.
Benjamin Netanyahu avait déjà remercié Viktor Orban l’année dernière, pour son invitation à se rendre en Hongrie malgré ce mandat d’arrêt, saluant la clarté morale de son homologue hongrois.
Affichant son soutien à Israël, le président américain, Donald Trump, a signé plus tôt ce mois-ci, un décret interdisant notamment l’entrée aux États-Unis aux dirigeants, employés et agents de la CPI. Israël l’avait alors félicité.
Si le pays garde des alliés très importants, la conduite de la guerre à Gaza ainsi que d’autres opérations militaires ou de récents développements politiques en Israël ont suscité de nombreuses critiques de la part d’une partie de la communauté internationale.