Le Front de libération du Tigré contrôle la région du Tigré

Mekele, la capitale régionale avait été prise par le Front de libération du Tigré , trois semaines après le lancement par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed d’une offensive pour renverser les autorités locales du TPLF.

Cette opération de « maintien de l’ordre » avait été décidée après que les forces pro-TPLF eurent attaqué des bases militaires, avait justifié Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019 pour la réconciliation avec l’Erythrée.

Malgré la victoire proclamée après la chute de Mekele, les combats n’ont jamais cessé entre les forces pro-TPLF, les Forces de défense du Tigré (TDF), et l’armée fédérale éthiopienne, épaulée par des troupes des autorités régionales voisines de l’Amhara et l’armée de l’Erythrée, pays frontalier du Tigré.

L’entrée des TDF dans Mekele, que l’armée et l’administration avaient fui dans la journée, constitue un tournant dans ce conflit qui dure depuis près de huit mois.

Les autorités dissidentes de la région du Tigré, en Ethiopie, ont assuré que leur lutte allait « s’intensifier » jusqu’à ce que tous les « ennemis » quittent la région, laissant entendre que les combats se poursuivraient malgré un cessez-le-feu décrété par le gouvernement éthiopien.

Alors que les habitants célébraient la nouvelle dans les rues, le gouvernement d’Abiy Ahmed a annoncé lundi soir un « cessez-le-feu unilatéral ».

Ce cessez-le feu a été annoncé lundi soir après l’entrée dans la capitale régionale Mekele de forces loyales à ces anciennes autorités, issues du Front de libération du Tigré (TPLF).

Une déclaration de l’ancien gouvernement du Tigré publiée dans la nuit a salué les avancées des TDF et a déclaré que Mekele était entièrement sous son contrôle. « Le gouvernement et l’armée du Tigré accompliront toutes les tâches nécessaires pour assurer la survie et la sécurité de notre peuple », indique le communiqué. « Le gouvernement du Tigré appelle notre peuple et notre armée du Tigré à intensifier leur lutte jusqu’à ce que nos ennemis quittent complètement le Tigré », ajoute-t-il.

Le gouvernement fédéral a déclaré que le cessez-le feu durerait jusqu’à la fin de la « saison agricole » actuelle et visait à permettre les cultures et la distribution de l’aide humanitaire, tout en permettant aux combattants rebelles « de reprendre un chemin pacifique ».

Les États-Unis, l’Irlande et le Royaume-Uni ont demandé une réunion d’urgence publique du Conseil de sécurité de l’ONU, qui pourrait se tenir vendredi.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a jugé « extrêmement préoccupants » les derniers événements au Tigré. « Ils démontrent, une fois de plus, qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise », a-t-il déclaré lundi, disant avoir « bon espoir qu’une cessation effective des hostilités aura lieu ».

Les Occidentaux n’ont jamais réussi à tenir une session publique sur le Tigré, les Africains, la Chine, la Russie ainsi que d’autres membres du Conseil jugeant que la crise est une affaire interne à l’Éthiopie.

par: Arab Observer 

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