L’armée marocaine tue un commandant du front Polisario
Le chef de la gendarmerie du Front Polisario a été tué par une frappe de drone marocaine dans le territoire disputé du Sahara occidental, a indiqué à l’AFP un haut responsable militaire sahraoui dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 avril.
Le commandant de la gendarmerie nationale, le martyr Addah Al-Bendir est tombé, où il était en mission militaire dans la zone libérée de Rouss Irni, à Tifariti, une localité située au nord du territoire et sous contrôle du Polisario, selon le communiqué militaire qui n’a donné aucun détail sur les circonstances de ce décès.
Un responsable sahraoui a confirmé la mort du chef de la gendarmerie. Mais l’agence SPS a ensuite supprimé dans la soirée le communiqué du ministère de la Défense de son site, sans explication.
Né dans la région de Tiress en 1956, Addah Al-Bendir avait rejoint le Front Polisario en 1978, a précisé le communiqué en arabe publié par l’agence sahraouie SPS.
Pour sa part, le forum Far-Maroc, une page Facebook non-officielle des forces armées marocaines affirme que «plusieurs éléments de premier plan» du Polisario, dont le chef de la gendarmerie, «sont morts», après une opération de l’armée marocaine faisant suite à des «mouvements suspects de leaders du Polisario à l’intérieur des zones tampons». Présent, Brahim Ghali, le chef du mouvement indépendantiste «a survécu» à l’opération marocaine, a ajouté sans autre détail ce forum généralement bien informé.
Les circonstances de ce décès restent confuses, certaines informations non confirmées faisant état d’une frappe de drone dans la région de Touizgui, au sud du Maroc. Il n’a pas été possible d’obtenir d’information de source officielle à Rabat.
Pour la première fois depuis des décennies, des accrochages armés opposent l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) aux forces marocaines, selon le ministère de la Défense de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Le Polisario, qui a proclamé la RASD en 1976, continue de réclamer la tenue d’un référendum prévu par l’ONU au moment de la signature d’un cessez-le-feu entre les belligérants en 1991. Le Maroc, qui contrôle environ 80 % de ce vaste territoire désertique, ancienne colonie espagnole, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.
par: Arab Observer