FSR: Les sanctions imposées par les États-Unis sont injustes
Le chef adjoint des forces paramilitaires soudanaises de soutien rapide (FSR), Abdelrahim Dagalo, a déclaré jeudi que les sanctions imposées par les États-Unis à son encontre étaient « injustes ».
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi des sanctions visant des responsables des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan, dont le frère de leur dirigeant, tout en débloquant une nouvelle aide humanitaire pour ce pays ravagé par la guerre.
Les États-Unis ont ciblé M. Dagalo en raison de violations des droits de l’homme, a annoncé l’ambassadeur américain aux Nations unies lors d’une visite à la frontière du Tchad avec le Soudan, où des centaines de milliers de réfugiés ont fui les violences qui se poursuivent au Soudan.
Mercredi en fin de journée, le chef militaire soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, a publié un décret constitutionnel ordonnant la dissolution du RSF.
Dans des commentaires adressés à Sky News Arabia, M. Dagalo a déclaré que M. Burhan n’avait pas la légitimité nécessaire pour agir de la sorte.
« Nous avons maintenant des stocks d’armes et de fournitures appartenant aux forces armées (…) qui pourraient nous durer 20 ans », a-t-il ajouté.
Selon les Nations unies, depuis avril, quelque 380 000 réfugiés – principalement des femmes et des enfants – ont fui le conflit pour se réfugier au Tchad. Des centaines de milliers d’autres ont fui vers la République centrafricaine, l’Égypte, l’Éthiopie et le Sud-Soudan.
La guerre a éclaté au Soudan le 15 avril, quatre ans après qu’un soulèvement populaire a chassé le président Omar al-Bashir. Les tensions entre l’armée (SAF) et le RSF, qui ont conjointement organisé un coup d’État en 2021, se sont transformées en combats au sujet d’un plan visant à intégrer leurs forces dans le cadre d’une transition vers un régime civil.