G20: Engagements de coopération future dans le cadre de la lutte contre le coronavirus

L’accord américano-mexicain conclu vendredi à la suite d’une entente préalable des puissances pétrolières n’a pas permis de parvenir à une décision de baisse de la production d’or noir lors des discussions des ministres de l’Énergie du G20 vendredi.
Les ministres de l’Énergie des pays du G20 ne sont pas parvenus, vendredi 10 avril, à s’entendre sur une baisse de la production pétrolière. Les pourparlers s’étaient éternisés pour tenter de conclure un accord, jusque-là bloqué par le Mexique.

Le communiqué final, publié samedi après la fin du sommet virtuel organisé par l’Arabie saoudite, comporte des engagements de coopération future dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus mais ne fait mention d’aucune baisse.
« Nous nous engageons à faire en sorte que le secteur de l’énergie continue à fournir une contribution pleine et effective en vue de vaincre le Covid-19 et de permettre le rétablissement (économique) mondial qui doit suivre », déclarent les ministres dans ce texte.

« Nous nous engageons à travailler ensemble dans un esprit de solidarité sur des actions immédiates et concrètes afin de traiter ces problèmes dans une période d’urgence internationale sans précédent », assurent-ils. « Nous nous engageons à prendre toutes les mesures nécessaires et immédiates pour assurer la stabilité du marché de l’énergie », déclarent encore les ministres du G20.
En raison du confinement de la moitié de la population mondiale pour limiter la pandémie du nouveau coronavirus, la demande de pétrole est en chute libre, alors même que l’offre était déjà en excédent.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait évoqué vendredi matin une entente préalable sur une diminution de l’offre mondiale – de 10 millions de barils de brut par jour (mbj) en mai et juin. Cette entente avait été obtenue lors d’une réunion des principaux pays producteurs de pétrole dont la Russie, non-membre de l’Opep mais deuxième producteur mondial après l’Arabie saoudite et chef de file des partenaires du cartel.
Mais le Mexique, lui aussi non-membre de l’Opep, n’avait pas donné son approbation, indispensable pour entériner l’accord lors de cette réunion. Mexico trouvait en effet excessif l’effort qui lui était réclamé (réduction de production de 400 000 barils par jour), comparé à d’autres pays.

Quelques heures plus tard, le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, indiquait être parvenu à un accord avec son homologue américain, Donald Trump, pour réduire la production de pétrole de son pays. Il précisait que le Mexique réduirait ses pompages de 100 000 barils par jour (bj) et que les États-Unis allaient diminuer les leurs de 250 000 bj supplémentaires par rapport à leurs engagements précédents, pour compenser la part mexicaine.
Mais ni accord américano-mexicain, ni les efforts diplomatiques n’ont permis de parvenir à une décision de baisse de la production lors des discussions des ministres de l’Énergie du G20 .

par: Arab Observer

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