Gallant: Netanyahu entrave l’accord d’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a accusé le Premier ministre Benyamin Netanyahu, mercredi, d’entraver les efforts visant à parvenir à un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas.
Le ministre d’extrême droite en charge de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des finances, Bezalel Smotrich, ont menacé de faire tomber le gouvernement de coalition de Netanyahu en cas d’accord avec le Hamas.
Si un accord n’est pas conclu dans les deux prochaines semaines, le sort des prisonniers est scellé, a déclaré Gallant lors d’une réunion restreinte, selon le quotidien israélien Yedioth Ahronoth.
Selon lui, les conditions d’un accord avec le Hamas ont mûri, mais Netanyahu multiplie les entraves pour ne pas perdre les membres de sa coalition, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich.
Selon le Yedioth Ahronoth, le chef du Mossad, David Barnea, le chef du service de sécurité Shin Bet, Ronan Bar et le chef d’état-major de l’armée, Herzi Halevi, estiment qu’ Israël aurait des difficultés à conclure des accords sous les nouvelles conditions fixées par Netanyahu.
Les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas, sous la médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte, n’ont jusqu’à présent pas abouti à un cessez-le-feu permanent permettant un échange de prisonniers entre Israéliens et Palestiniens.
Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s’est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive brutale contre Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Plus de 38 700 Palestiniens ont été tués depuis lors, principalement des femmes et des enfants, tandis que quelque 89 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Après plus de neuf mois d’attaques israéliennes, de vastes étendues de Gaza sont réduites à l’état de ruines en raison d’un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance lui a enjoint de mettre immédiatement fin à son opération militaire à Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant l’invasion de la ville le 6 mai.