Gallant: Nous repousserons le Hezbollah au-delà du fleuve Litani, dans le sud du Liban
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s’est engagé ce mercredi à repousser le Hezbollah libanais au-delà du fleuve Litani, dans le sud du Liban, que ce soit par le biais d’un arrangement politique international ou d’une action militaire.
C’est ce qui ressort de sa réunion avec les chefs de villes et des colonies situées sur la “ligne de front“ dans le nord d’Israël, selon la radio militaire israélienne.
Selon les déclarations du ministre israélien de La Défense, lors de sa rencontre avec les chefs de villes du nord, sans commentaire immédiat de la part du Hezbollah.
Gallant a déclaré : “Nous rétablirons la sécurité de la population grâce à un arrangement politique international visant à repousser le Hezbollah au-delà du Litani, sur la base de la résolution 1701 de l’ONU“.
Gallant a menacé que “Si cet arrangement échoue, Israël agira militairement pour repousser le Hezbollah de la frontière“.
Selon le journal israélien Yedioth Ahronoth, Gallant s’est engagé à ce qu’environ 80 000 Israéliens, qui vivent à 9 kilomètres de la frontière et qui ont été évacués de leurs foyers lorsque la guerre a éclaté le 7 octobre dernier, ne soient pas autorisés à rentrer chez eux, jusqu’à ce que la sécurité soit rétablie dans la région.
Le Hezbollah n’a émis aucun commentaire immédiat concernant les déclarations de Gallant, jusqu’à 15 h 50 (UTG) aujourd’hui.
Plus tôt dans la journée du mercredi, le Hezbollah a annoncé avoir attaqué un site radar israélien dans le sud du Liban, par des tirs directs.
Une source a rapporté qu’un drone israélien a visé une maison de la ville de Mays al-Jabal par un tir de missile et que le centre de la ville d’al-Fardis a été ciblé par des bombardements de l’artillerie israélienne, sans faire de victimes.
Le 11 août 2006, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité la résolution 1701, qui stipule la cessation complète des hostilités au Liban. La même résolution définit une zone entre la Ligne bleue (séparant le Liban et Israël) et le fleuve Litani qui serait exempte de combattants, de matériel militaire et d’armes, à l’exception de ceux appartenant aux Forces armées libanaises et aux forces de la FINUL.
Depuis le 8 octobre dernier, la frontière entre les deux parties a été le théâtre d’une escalade intense des tensions et d’échanges de tirs entre l’armée israélienne d’une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes de l’autre, qui ont fait plusieurs morts et blessés des deux côtés.
Ces affrontements s’inscrivent dans un contexte d’opération militaire meurtrière menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, depuis le 7 octobre, qui a tué, jusqu’au soir du mardi, 16 248 Palestiniens, dont 7 112 enfants et 4 885 femmes, en plus de 43 616 blessés, et ce, outre des destructions massives infligées aux infrastructures et à une catastrophe humanitaire sans précédent, selon des sources officielles palestiniennes et onusiennes.