Gargash: la reprise des relations diplomatiques avec le Qatar nécessite plus de temps

Le ministre d’État des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Anwar Gargash, a déclaré que la reprise des relations diplomatiques avec le Qatar nécessitait plus de temps avant que les parties ne travaillent pour rétablir la confiance, soulignant que le rétablissement des relations prendra du temps et dépendra des relations futures du Qatar avec l’Iran, la Turquie et les groupes islamiques extrémistes.

Gargash a expliqué que « des divergences subsistaient » entre les pays du Golfe et Doha, citant notamment des questions géopolitiques ses liens avec la Turquie et l’Iran et des groupes islamistes, tels que les Frères musulmans.

« Certains problèmes sont plus faciles à résoudre et d’autres prendront plus de temps. Nous avons pris un très bon départ mais il existe toujours des problèmes pour rétablir la confiance », a-t-il affirmé, selon des propos rapportés par Reuters.

Les Émirats arabes unis vont rouvrir leurs frontières au Qatar à partir de samedi, a annoncé l’agence officielle WAM, après plus de trois ans et demi de fermeture en raison d’un embargo imposé à Qatar. Les Émirats «travailleront à rouvrir toutes les frontières terrestres, maritimes et aériennes» aux mouvements en provenance et à destination du Qatar, a déclaré Khalid Abdullah Belhoul, sous-secrétaire au ministère des Affaires étrangères, cité vendredi par l’agence WAM.

Abou Dhabi avait indiqué jeudi que les échanges commerciaux entre le Qatar et les quatre pays qui le boycottaient reprendraient d’ici une semaine. «Les mesures pratiques (de reprise des échanges) auront lieu d’ici une semaine (…) et incluent les voyages, les transports et le commerce», a déclaré le ministre d’État émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash.

Le débat émirati-qatari intervient à la lumière de l’attaque continue de la chaîne qatarie Al-Jazeera contre les Émirats arabes unis et son rôle au Yémen, et confirme que le Qatar tourne le dos aux décisions du sommet d’Al-Ula.

Les observateurs des affaires du Golfe s’interrogent sur la mesure dans laquelle Doha est attachée à l’essence de la réconciliation à un moment où elle ne semble pas déterminée à mettre en œuvre la première disposition qui l’oblige à cesser l’incitation dans ses médias comme Al Jazeera, dont certains de ses travailleurs n’ont cessé d’offenser les dirigeants des quatre pays boycottés même pendant la présence de l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani au sommet d’Al-Ula en Arabie saoudite.

L’Arabie saoudite et trois pays alliés Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte avaient rompu en juin 2017 leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutenir des groupes islamistes, de trop s’entendre avec leurs adversaires iraniens et turcs, ou encore de semer le trouble dans la région.

par: Arab Observer

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page