Gazprom réduirait ses livraisons de gaz à l’Europe via Nord Stream
Le géant russe Gazprom a annoncé lundi qu’il réduirait dès mercredi drastiquement les livraisons de gaz russe à l’Europe via le gazoduc Nord Stream, arguant de la nécessité de maintenance d’une turbine.
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé qu’il réduirait dès mercredi drastiquement, à 33 millions de m3 quotidiens, les livraisons de gaz russe à l’Europe via Nord Stream, soit environ 20 % des capacités du gazoduc contre quelque 40 % actuellement. La compagnie met en avant la nécessité de maintenance d’une turbine.
La capacité du gazoduc passera à 33 millions de m3 quotidiens, a indiqué Gazprom sur son compte Telegram, soit environ 20% des capacités du gazoduc contre quelque 40% actuellement.
Gazprom n’a « aucune raison technique » de procéder aux nouvelles baisses de livraison, a ensuite dénoncé le ministère allemand de l’Economie.
La nouvelle a ravivé les craintes d’une rupture d’approvisionnement d’hydrocarbures venant de Russie, qui avait déjà coupé à deux reprises le volume de ses livraisons de gaz en juin via Nord Stream, en disant que le gazoduc ne pouvait fonctionner normalement sans une turbine qui était en réparation au Canada.
Les prix du gaz et du pétrole ont terminé dans le vert lundi, au cours d’une séance volatile, les craintes concernant des baisses d’approvisionnement d’hydrocarbures venant de Russie refaisant surface.
Après une nouvelle annonce du gazier russe Gazprom d’une diminution drastique des livraisons de gaz à l’Europe, l’envolée des cours était nettement plus marquée côté gaz naturel.
Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, a terminé en hausse de 8,60% à 176,45 euros le mégawattheure (MWh).
Côté pétrole, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a gagné 1,88% à 105,15 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois est monté de 2,11% à 96,70 dollars.
En début de séance à Londres, les cours se négociaient à la baisse. « Le marché a beaucoup oscillé » lundi, « au fil des titres concernant le gazoduc Nord Stream », a indiqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
« Le marché est nerveux et ne peut pas s’offrir de perdre des sources d’approvisionnement », a commenté Phil Flynn.
En outre, un léger repli du dollar contribuait « à soutenir un rebond du prix du pétrole, mais la hausse reste limitée par l’ombre de la réunion de la Fed de cette semaine », a affirmé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
La banque centrale américaine (Fed) devrait en effet procéder à une quatrième forte hausse de ses taux directeurs pour faire ralentir l’inflation, mais en tentant d’éviter de provoquer une récession.