Geagea annonce la démission de ses ministres du gouvernement

Samir Geagea, le chef du Parti des forces libanaises (chrétien), a annoncé samedi le départ de son mouvement du gouvernement. Le pays subit une crise économique sans précédent, alors que la dette du pays culmine à plus de 86 milliards de dollars, soit 150% du PIB.
Le chef du Parti des forces libanaises (chrétien), Samir Geagea, a annoncé samedi le départ de son mouvement du gouvernement, sur fond d’intense crise politique et sociale que traverse son pays.

« Nous sommes maintenant convaincus que le gouvernement est incapable de prendre les mesures nécessaires pour sauver la situation. En conséquence (notre) bloc a décidé de demander à ses ministres de démissionner », a-t-il déclaré.
L’annonce de M. Geagea a été accueillie dans la liesse par des manifestants à Beyrouth, qui ont appelé d’autres partis à démissionner du gouvernement. A Tripoli, deuxième ville du pays, certains ont lancé des feux d’artifice.
Appel à des élections parlementaires anticipées
« C’est peut-être mieux je pense que l’ensemble du gouvernement démissionne », a lancé Ali, un manifestant sur la place al-Nour à Tripoli. « Les gens se sont réveillés », a ajouté le jeune homme de 24 ans, appelant à des élections parlementaires anticipées.
Des dizaines de milliers de Libanais se sont rassemblés samedi à travers le pays pour une troisième journée de manifestations inédites. Les rangs des manifestants n’ont eu de cesse de grossir à partir de l’après-midi aussi bien dans le centre de Beyrouth qu’à Tripoli, deuxième ville du pays, mais aussi à Tyr (sud), dans le Akkar (nord) et à Baalbeck (est).

Des journalistes à Beyrouth ont rapporté que les routes dans la plupart des villes et villages continuaient d’être fermées, les manifestants bloquant la route à la jonction du palais présidentiel avec leurs voitures au milieu d’un déploiement massif des forces de sécurité.

Des véhicules de l’armée et des véhicules militaires patrouillaient dans le centre de la capitale et à proximité de l’aéroport, alors que les manifestants fermaient un certain nombre de routes principales et brûlaient des pneus.

Le pays subit une crise économique sans précédent, alors que la dette du pays culmine à plus de 86 milliards de dollars, soit 150% du PIB.

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