Les Tunisiens considèrent l’appel de Ghannouchi à des « élections anticipées » comme une tentative d’échapper aux problèmes de corruption et de financement du terrorisme
Les politiciens tunisiens ont déclaré que l’initiative lancée par le chef du mouvement de la Fraternité Ennahdha, Rached Ghannouchi, n’est rien de plus qu’une tentative d’échapper aux procès pour corruption et financement du terrorisme qui poursuivent le mouvement Ennahdha.
Ghannouchi a appelé à des élections législatives et présidentielles anticipées en Tunisie, pour sortir de ce qu’il a qualifié de « crise politique », suite à la décision du président Kais Saied de limoger le gouvernement précédent et de geler les travaux du parlement en juillet dernier.
Cependant, des militants et des observateurs ont considéré que l’appel n’était rien de plus qu’une tentative d’échapper à des procès liés à la corruption et au financement du terrorisme, notamment après la fuite d’informations sur les autorités judiciaires confirmant l’implication d’Ennahdha et de certaines autres parties dans des dossiers de corruption liés à la réception de fonds étrangers et la diffusion d’agendas suspects.
Un militant politique affirme que les appels à des élections anticipées sont des déclarations auxquelles le peuple tunisien ne prête pas attention à ce stade, d’autant plus que la Tunisie fait face à de grands défis face au terrorisme et aux intrigues des Frères, en plus des pressions internationales.
Un récent sondage d’opinion a montré que plus de 90 pour cent des Tunisiens ont l’intention de voter pour le président Saied lors des prochaines élections présidentielles.
Le sondage, réalisé par Sigma Konsai en coopération avec le journal « Al Maghreb », a indiqué que Saied est en tête du vote avec 90,1% des intentions.
La cheffe du Parti destourien libre, Abir Moussi, est arrivé en deuxième position avec 2,3%, tandis que le journaliste Al-Safi Said est arrivé en troisième position avec 1,5%.
En revanche, le Parti constitutionnel libre a remporté 34 % des intentions de vote aux élections législatives.
Et 72% des Tunisiens inclus dans le sondage ont exprimé leur confiance dans le président, tandis que 71,7% ont estimé que « le pays est sur la bonne voie ».
par: Arab Observer