Ghannouchi investit dans le drame de la mort d’une personne à l’intérieur de son siège de mouvement

Les personnes suivent des affaires politiques tunisiennes ont qualifié l’interprétation du chef du mouvement de la Fraternité Ennahdha , Rached Ghannouchi, du suicide d’un membre du mouvement, de « honteuse » et « opportuniste », et une tentative de se présenter plutôt comme la victime.

Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été triplement secoué, ce jeudi après midi, suite à l’incendie qui s’est déclaré dans le siège du parti à Montplaisir.

Mais Ghannouchi n’a pas voulu révéler que le pauvre homme était victime des mensonges et des fausses promesses de la direction d’Ennahdha, et que ce monsieur a, il y a un an, déjà, essayé de se donner la mort de cette même manière, mais qu’ils ont su l’en dissuader à force de promesses, avant de le laisser tomber, de nouveau.

Premièrement il a, certainement, eu peur pour la vie de ses lieutenants, au chevet des quels il a accouru, presqu’immédiatement.

Ensuite parce qu’il a, en quelque sorte, perdu le contrôle de son bunker qui devenait, à l’occasion du sinistre, accessible à tout le monde, et en premier lieu les policiers et autres agents de la sureté, qui pourront l’investir et l’inspecter à fond « pour les besoins de l’enquête ». D’ailleurs, tout le monde a remarqué qu’avant de sauver leur peau, les présents dans le siège ont tenu à sauver des documents et des unités centrales d’ordinateurs. C’était comme si un mot d’ordre avait été donné dans ce sens.

Et, surtout, parce que le geste désespéré de l’homme qui s’est donné la mort devant ses bureaux, en s’auto immolant par le feu, le pointait, directement, d’un indexe accusateur, et risque de constituer le point de départ de la mutinerie dans les rangs des nahdhaouis. Surtout ceux qui ont été laissés en rade et qui, contrairement à lui et aux siens, n’ont rien obtenu en contrepartie de leurs années d’emprisonnement et de galère.

Sachant, pertinemment cela, et sentant l’étau se serrer autour de son cou, Ghannouchi n’a pas trouvé d’autre alternative que de faire diversion, comme il a, toujours, si bien su le faire, en se retirant de la responsabilité du drame qui venait de se dérouler, pour en accuser l’Etat, et les tunisiens, en assurant que le pauvre homme a été victime de toux ceux qui ont empêché l’aboutissement du processus de la justice transitionnelle, et du dédommagement des nahdhaouis qui étaient restés à Tunis, alors que lui et ses proches, jouissait d’un exil doré à Londres.

Tout comme il ne dira pas que le pauvre homme a été licencié du siège d’Ennahdha où il exerçait comme agent, depuis des années.

Mais, malgré cette manœuvre de diversion, Ghannouchi sait très bien que ce fait risque de sonner le glas pour lui et pour son entourage, et que la rébellion a, bel et bien commencé !

L’incident du suicide a mis en évidence les différences de classe au sein du mouvement, où la plupart des dirigeants jouissent de la prospérité, tandis que les partisans se noient dans la souffrance.

Alors que les données préliminaires ont montré que Sami, qui a retrouvé plus tard un corps carbonisé, a récemment été licencié de son travail à l’intérieur du siège du mouvement, il a demandé hier, jeudi, à rencontrer Ghannouchi, mais il en a été empêché, alors il a versé de l’essence et s’est brûlé , provoquant un incendie dans le quartier général.

par: Arab Observer

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