Ghannouchi défie le président tunisien et renouvelle son soutien au gouvernement d’al-Sarraj
Dans une contradiction politique claire avec ce que le président tunisien, Kaïs Saïed, a annoncé concernant la crise libyenne, Rached Ghannouchi, chef du parlement tunisien et chef du mouvement Ennahdha, a déclaré dans des déclarations aux médias locaux que « le gouvernement d’al- Sarraj est le seul légitime en Libye », ce qui, selon les politiciens, indique un défi à la position du président Saïed et la poursuite du différend entre les deux hommes.
Le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a assuré que le gouvernement d’union nationale est l’unique gouvernement légitime en Libye, en marge de la réunion du Conseil de la Choura d’Ennahdha.
Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a, en effet, taclé de front le président de la République, en lui répondant, du tic au tac, qu’il n’y a pas trente six mille légitimités ni présentes ni dépassées, et la seule légitimité qui existe en Libye est celle du gouvernement qu’il a décrit comme étant reconnu par la communauté internationale, des frères de Libye, présidé par Fayez al- Sarraj.
La déclaration de Ghannouchi intervient quelques jours après celle du président tunisien, Kaïs Saïed, lors de sa visite en France, où il avait considéré la légitimité du gouvernement d’entente comme étant « provisoire » et basée sur la légalité internationale, provoquant une large polémique en Libye.
Le président du conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni, est allé, lui, beaucoup plus loin, en s’attaquant carrément à Kaïs Saïed, lui intimant de ne plus parler de la politique étrangère de la Tunisie à l’étranger, avant d’an avoir discuté avec les autres instances politiques de l’Etat, à savoir l’ARP, et le ministère des affaires étrangères relevant du chef du gouvernement.
Harouni, a appelé le président Saïed à « rectifier sa position concernant le gouvernement libyen, ayant suscité un mécontentement auprès de certaines parties libyennes » et à « prendre une position appuyant la légitimité en Libye et respectant les intérêts de la Tunisie».
par: Arab Observer