Tunisie: Appels à la démission de Ghannouchi et Mechichi
Le Bloc démocratique a appelé à la démission du président du Parlement tunisien Rached Ghannouchi et du Premier ministre Hichem Mechichi, en vue de résoudre la crise politique étouffante que traverse le pays pour le sixième mois consécutif.
Mohamed Ammar, président du bloc démocrate a présenté, lundi 21 juin 2021, son plan de sauvetage du pays que les acteurs politiques doivent suivre, selon lui, afin d’éviter que la crise fasse échouer l’expérience démocratique et plonge le pays dans le chaos et la guerre civile.
Le député préconise en premier lieu la démission du chef du gouvernement Hichem Mechichi et de proposer trois noms parmi lesquels le président de la République choisira la personne la plus apte car « il n’est plus viable que le pouvoir exécutif soit divisé et que ses deux têtes poursuivent les querelles ».
Mohamed Ammar propose ensuite la formation d’un gouvernement restreint qui ne se présentera pas aux prochaines élections et la démission du président du Parlement, Rached Ghannouchi.
D’un autre côté, Mohamed Ammar appelle à la mise en place d’un programme économique clair, de ne pas s’ingérer dans le travail du gouvernement restreint et de finaliser l’installation des institutions constitutionnelles dans un délai ne dépassant pas 2022.
Il propose également la création d’une commission d’experts afin de formuler une nouvelle vision pour le pays à l’horizon 2050. Enfin, le député propose que le Parlement se concentre, au cours de la période à venir, sur l’amendement du système électoral et politique.
Par ailleurs, le député estime que la priorité absolue est de circonscrire la pandémie et fournir le vaccin à tous les Tunisiens en contractant un prêt auprès de la Banque centrale et en s’activant diplomatiquement auprès des pays du G7, ayant promis des millions de doses aux pays en développement.
Les perceptions du bloc démocrate d’opposition, composé de représentants du Courant démocratique et du Mouvement populaire, recoupent la demande de Saied d’inscrire le changement de système politique et de système électoral dans l’agenda du dialogue national, que l’UGTT réclame depuis la fin de l’année dernière.
par: Arab Observer