Ghannouchi demande l’aide de l’organisation la Fratrernité internationale contre les décisions Saied
Quelques heures après que le président tunisien Kais Saied a annoncé plusieurs décisions importantes qui visaient principalement le mouvement de la Fratrernité Ennahdha dirigé par Rached Ghannouchi, notamment le gel des travaux du Parlement pour une période de 30 jours et la la destitution du Premier ministre Hichem Mechichi de son poste, et la prise en charge par lui-même du ministère public, l’organisation internationale de la Fraternité a décidé de tenir des réunions pour discuter de la confrontation et de la prévention de la chute de la branche de l’organisation en Tunisie.
Des sources bien informées ont rapporté que Rached Ghannouchi, chef du Mouvement de la Fraternité Ennahdha, a appelé Ibrahim Mounir, le guide général par intérim de l’organisation et résidant dans la capitale britannique, Londres, pour se mettre d’accord sur le scénario de l’affrontement.
Mounir a annoncé qu’il serait en réunion permanente avec les membres et dirigeants de l’organisation internationale, pour se mettre d’accord sur les prochaines étapes et scénarios présentés pour éviter la chute de l’organisation dans ses derniers bastions qu’elle contrôle officiellement, qui est la Tunisie, qu’elle considère comme un point de départ et encore un retour dans toute la région.
Selon les plans convenus par les dirigeants de l’organisation, il a été décidé d’affecter l’Irakien Anas Al-Tikriti, fondateur et chef de la Fondation Cordoba, et qui vit dans la capitale britannique Londres, et est l’architecte des relations de l’organisation avec les gouvernements occidentaux, en coordination avec les gouvernements européens pour obtenir des condamnations contre les décisions du président tunisien, et décrit ce qui lui est arrivé comme un coup d’État contre la constitution et les institutions de l’État, et l’escalade de l’affaire devant les parlements de ces pays de publier des déclarations officielles de condamnation, ainsi que d’exhorter le président tunisien à revenir sur ses décisions par crainte de sanctions internationales, et d’organiser des manifestations auxquelles participent des membres de l’organisation dans les pays européens appelant les gouvernements de ces pays à intervenir et à annuler les décisions du président Saïed.
Selon les informations, les dirigeants de l’organisation ont accepté de charger les branches et associations de la Confrérie dans certains pays arabes et européens de faire pression sur les gouvernements de leurs pays pour qu’ils publient des déclarations de condamnation et de dénonciation des décisions de la présidence tunisienne afin de éviter les affrontements sanglants.
Selon les informations, les dirigeants de l’organisation ont demandé aux grands dirigeants des Frères musulmans comme Ahmed Jaballah en France, Mohamed al-Ibiari en Amérique et Mahmoud al-Ibiari en Grande-Bretagne, en plus du groupe turc de communiquer avec les médias européens et occidentaux pour mobiliser les médias contre le président tunisien et dire à l’opinion publique que ce qui s’est passé en Tunisie était un coup d’État contre la démocratie nécessite une intervention internationale, tout en exhortant les chefs de l’armée tunisienne à ne pas s’ingérer et à impliquer l’establishment militaire dans ce conflit politique et la tentative du président de monopoliser le pouvoir, comme elle l’a décrit.
Dans un contexte connexe, les dirigeants de l’organisation internationale, Rached Ghannouchi, ont exigé la mobilisation des éléments des Frères musulmans dans le pays en prévision des affrontements attendus si le président tunisien ne revient pas sur ses décisions, pour que ces éléments provoquent des émeutes, des sabotages et des assassinats, pour confondre les institutions sécuritaires et militaires et amener le pays dans le chaos et perturber ses institutions, en vue de forcer le président à reculer et à abandonner ou à s’asseoir à la table des négociations.
Hier, le président tunisien Kais Saied a annoncé le gel des travaux du Parlement pour 30 jours et la destitution du Premier ministre Hichem Mechichi.
par: Arab Observer