Des Tunisiens expulsent Ghannouchi d’une mosquée en Mellassine
Des citoyens en colère du quartier Mellassine, situé à la périphérie de Tunis, ont expulsé le président du parlement dissous et chef du mouvement de la Fraternité Ennahdha Rached Ghannouchi, et lui ont refusé l’entrée à la mosquée de leur ville pour effectuer les prières de Tarawih.
Le chef du mouvement Ennahdha a encore une fois échoué à gagner la sympathie des Tunisiens. Hier, alors qu’il a décidé de se rendre à une mosquée à Tunis pour la prière de Trawih, il a été chassé par les fidèles et a été contraint de quitter les lieux sous haute surveillance.
Selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, les citoyens l’ayant aperçu l’ont traité d’ « assassin » et de « tueur des innocents ». « Ghannouchi criminel, rentre chez toi », peut-on entendre dans ces enregistrements.
https://youtu.be/4kSPOm3FQ6g
Ghannouchi ne parvient toujours pas à convaincre les Tunisiens de son projet politique ni de son activité sur la scène politique. Dans les différents sondages réalisés ces dernières années, il occupe la dernière place lorsqu’il s’agit du degré de confiance accordé aux personnalités politiques.
Ghannouchi fait face à un grand mécontentement populaire en Tunisie, qui se reflète dans les sondages d’opinion menés chaque mois par les institutions de collecte d’opinion, alors qu’il arrive en tête de la liste des pires personnalités politiques du pays auxquelles les Tunisiens ne font pas confiance et ne veulent pas qu’ils jouent n’importe quel rôle.
Ce n’est pas le premier incident au cours duquel Ghannouchi est expulsé, car il a déjà été confronté à des incidents similaires plus d’une fois dans plusieurs villes tunisiennes.
Ghannouchi doit toujours faire l’objet d’une enquête dans le cadre de l’affaire « complot contre la sûreté de l’État », après avoir tenu une hypothétique session du parlement dissous, malgré la décision du président Kais Saied de suspendre ses travaux, conformément aux dispositions du chapitre 72 du Code pénal, qui stipule que « Est puni de mort, l’auteur de l’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien. »
par: Arab Observer