Ghassan Salamé: la trêve convenue avait été rompue
L’envoyé de l’ONU en Libye,Ghassan Salamé, a déclaré jeudi que la trêve convenue avait été rompue et qu’elle était devenue une « lettre morte », faisant des victimes, soulignant que les opérations d’approvisionnement en armes se poursuivaient autres que l’afflux de combattants étrangers.
l’escalade des tensions sur le terrain est devenue extrêmement préoccupante, moins de deux semaines après qu’un accord semblait avoir été trouvé entre les forces en présence à Berlin.
Pas moins de 110 violations à la trêve négociée par la Turquie et la Russie ont été constatées depuis la conférence internationale. Et à nouveau, Ghassan Salamé a dû se plaindre de la livraison d’armes et de combattants aux deux camps, à celui du maréchal Haftar, ainsi qu’à celui du Gouvernement d’union nationale d’el-Sarraj.
Il a aussi confirmé que la première réunion de la commission militaire conjointe, composée de cinq membres représentant Haftar et cinq membres représentant le GNA, ne s’était pas tenue à Genève mardi comme prévu, faute de participation des représentants du maréchal Haftar. Et a redemandé au Conseil de se dépêcher d’entériner les conclusions de Berlin dans une résolution.
À New York, l’ambassadeur allemand, siégeant au Conseil, a réappuyé cette demande en demandant à « ceux qui traînent des pieds autour de cette table » de se mettre d’accord et d’envoyer un message fort en Libye, tant à la population qu’à ceux qui violent les termes de la trêve. Il visait la France, la Grande-Bretagne et la Russie qui semblent ne pas savoir s’accorder sur les termes de la résolution.