Les défis du gouvernement d’unité nationale en Libye
Après avoir prêté serment après avoir gagné la confiance du parlement libyen, le gouvernement d’unité nationale dirigé par Abdul Hamid Dbeibah attend plusieurs défis fondamentaux.
Les analystes politiques libyens voient que les chances de succès du gouvernement libyen dépendent au soutien international pour ses démarches dans la période à venir, d’autant plus que plusieurs défis sont directement liés aux parties régionales, par exemple la question des mercenaires et des milices armées.
Le chef du gouvernement d’unité nationale en Libye, Abdul Hamid Dbeibah, a prêté serment lundi 15 mars, au terme d’un processus politique parrainé par l’ONU, pour sortir son pays d’une décennie de chaos en le menant jusqu’aux élections prévues en décembre.
Abdul Hamid Dbeibah et ses ministres ont juré « de préserver l’unité, la sécurité et l’intégrité » de la Libye, au cours d’une cérémonie organisée au siège provisoire du Parlement à Tobrouk, à quelque 1 300 kilomètres à l’est de la capitale Tripoli.
Malgré la fin des combats entre les deux camps libyens à l’été 2020, suivie par la signature d’un accord de cessez-le-feu en octobre, la Libye reste minée par les luttes d’influence, le poids des milices et la présence de mercenaires étrangers, ainsi que par la corruption.
Le nouveau gouvernement est attendu au tournant face aux attentes pressantes d’une population dont le quotidien est rythmé par les coupures de courant, les pénuries de liquidités et l’inflation, en plus les infrastructures sont à plat, les services défaillants et les habitants très appauvris dans un pays qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d’Afrique.
Le chercheur politique libyen, Ez al-Din Aqil, identifie cinq principaux défis auxquels le gouvernement Dbeibah est confronté, les décrivant comme des menaces qui constituent le cœur de la crise libyenne.
La série de défis comprenait le désarmement, le démantèlement des milices, l’expulsion de mercenaires, la restructuration et l’organisation de l’armée et de la police, et le retour des personnes déplacées.
À son tour, l’analyste libyen, Siraj Al-Tawerghi, attire l’attention sur un certain nombre d’autres défis en plus des défis liés à la présence des milices en Libye, et les actions qu’ils commettent qui indiquent qu’ils continuent dans leur tyrannie et leur oppression du peuple libyen, et épuiser le trésor libyen, en plus des défis liés à la présence de mercenaires et ce qu’il a appelé les règles de l’occupation, la Libye occidentale turque et des milliers de mercenaires syriens.
Le gouvernement est composé de deux vice-Premiers ministres, 26 ministres et six ministres d’État. Cinq ministères dont deux régaliens, les Affaires étrangères et la Justice, ont été attribués à des femmes, et assume l’administration du pays dans une période temporaire au cours de laquelle il supervise le processus de transition jusqu’aux élections de décembre.
par: Arab Observer