Grève et coupure des routes principales en Irak
Un certain nombre de quartiers de l’est de Bagdad ont entamé une grève générale dimanche matin pour protester contre le non-respect des revendications des manifestants, ont indiqué des sources dans la capitale irakienne.
Sadr City et le quartier des banques ont été fermés, certaines routes principales ont été coupées, et les manifestants ont bloqué la route reliant Bagdad et les provinces de Wasit alors que les manifestations et les sit-in se poursuivaient sur la place Tahrir, dans le centre de Bagdad.
Les écoles et de nombreuses institutions publiques à Bagdad et dans le sud de l’Irak sont restées fermées dimanche, premier jour de la semaine dans le pays, où des manifestants réclament depuis un mois « la chute du régime », ont constaté des journalistes .
La contestation, née le 1er octobre, a été marquée par des violences meurtrières. Selon un bilan officiel, au moins 257 personnes ont été tuées.
Alors que les militants multiplient les appels à un mouvement de désobéissance civile, la déclaration de grève générale du syndicat des enseignants paralyse dimanche la plupart des écoles publiques de la capitale et du sud.
A Diwaniya, la majorité des administrations sont fermées tandis qu’une banderole sur le siège du Conseil provincial proclame: « Fermé sur ordre du peuple ».
A Nassiriya, les écoles sont fermées ainsi que de nombreuses administrations, et des cortèges de manifestants ont commencé à se former.
A Kout, au sud de Bagdad, Tahssine Nasser, manifestant de 25 ans, a expliqué que « couper les routes est une façon d’envoyer un message au gouvernement ».
« On leur dit qu’on restera dans la rue jusqu’à la chute du régime et le départ des corrompus et des voleurs », a-t-il lancé.
A al-Hilla, dans la province de Babylone, au sud de Bagdad, la plupart des fonctionnaires sont en grève et la majorité des administrations n’ont pas ouvert, a constaté un correspondant sur place.
A Bassora, à la pointe sud du pays, les écoles publiques sont fermées pour la première fois depuis le début du mouvement.
A Bagdad, le bastion chiite de Sadr City est entièrement bouclé, avec des routes coupées par les manifestants comme dans d’autres quartiers de l’est de Bagdad, ont constaté des correspondants sur place.
Dans les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, de plus en plus d’étudiants en religion participent aux manifestations.