Guterres appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a insisté mardi devant le Conseil de sécurité pour un «cessez-le-feu humanitaire immédiat», au 18e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.
«Même en ce moment de danger grave et immédiat, nous ne devons pas perdre de vue le seul fondement réaliste pour une paix et une stabilité durable: une solution à deux Etats», a insisté le secrétaire général.
«Pour apaiser cette souffrance immense, faciliter la distribution de l’aide de façon plus sûre, et faciliter la libération des otages, je répète mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat», a-t-il lancé devant les ministres et diplomates de dizaines de pays réunis au siège de l’ONU.
L’aide internationale a commencé à arriver au compte-gouttes depuis samedi via l’Egypte mais en quantité très insuffisante, selon l’ONU, dans ce petit territoire pauvre bombardé par Israël à la suite de l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.
«C’est une goutte d’aide dans un océan de besoins», a mis en garde Antonio Guterres dans la salle du Conseil de sécurité rarement aussi bondée.
«En outre, les réserves en carburant de l’ONU à Gaza vont être épuisées d’ici quelques jours. Ce serait un autre désastre. Sans carburant, l’aide ne peut pas être distribuée, les hôpitaux n’ont pas d’électricité, et l’eau ne peut être purifiée ni pompée».
Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël depuis l’attaque du 7 octobre et quelque 220 otages israéliens, étrangers ou binationaux ont été recensés par les autorités locales.
Le Hamas qui contrôle Gaza a annoncé mardi un nouveau bilan global de plus de 5.791 morts incluant 2.360 enfants depuis le début de la guerre.
En prélude à une possible incursion terrestre de l’armée israélienne, les frappes se sont intensifiées ces derniers jours sur le territoire de 362 kilomètres carrés où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens.