Ghannouchi cherche à hériter Hamadi Jebali pour diriger le mouvement Ennahdha
Des cercles politiques proches du mouvement de la Fraternité Ennahdha ont rapporté que Rached Ghannouchi essayait de demander l’aide de l’ancien Secrétaire général de son mouvement, Hamadi Jebali, qui a démissionné en 2014 et n’est plus désireux de rentrer, surtout à la lumière des différences et démissions qui sont devenues publiques après qu’elles aient été gardées secrètes pour montrer la «cohésion» du mouvement. Et la durabilité de la «démocratie» est en son sein.
On parle de plus en plus d’un «retour imminent» de Hamadi Jebali dans le contexte du conflit entre le chef du mouvement, Rached Ghannouchi, et ses opposants du groupe de 100 dirigeants, au milieu de fuites selon lesquelles Ghannouchi envisage «d’hériter» Jebali comme un chef du mouvement dans la phase suivante et de bloquer les efforts d’autres dirigeants pour obtenir cette position.
Les mêmes cercles ont révélé que les tentations de Ghannouchi envers Jabali se sont accrues après la publication du premier et du deuxième message du 100 dirigeants, qui montraient Ghannouchi en position de faiblesse et que les dirigeants influents sont du côté du groupe rival dirigé par l’ancien ministre de la Santé Abdelatif Mekki.
Il est clair que Ghannouchi s’est tourné vers Jebali, qui occupait auparavant le poste de Secrétaire général pendant de nombreuses années, pour dire à ses opposants que j’ai un dirigeant historique et équilibré, et qu’il sera le premier candidat si ces gens s’en tiennent à l’idée d’un changement de direction, cela signifie qu’ils resteront derrière la direction historique, que Ghannouchi ait quitté ou non la direction du mouvement.
Jebali pourrait trouver dans cet « accord » l’opportunité de revenir sur le front politique après l’échec de ses efforts pour rechercher un rôle politique en dehors d’Ennahdha.
Al-Jebali pourrait être une alternative raisonnable au cas où Ghannouchi quitterait la direction, une sortie qui, selon les observateurs, affectera le chemin du mouvement dans ses liens externes et son rôle interne, en particulier en ce qui concerne les alliances.
Contrairement à Ghannouchi, accusé d’être singulier, la performance de Jebali est calme et capable de communiquer et de se polariser, ce qui peut l’aider à convaincre un grand nombre de personnes en colère de revenir au mouvement et d’accepter les promesses de Ghannouchi et de son équipe de direction concernant la correction de la relation avec le Conseil de la choura et l’introduction d’idées d’amélioration et de propositions pour les personnes en colère.
Les observateurs estiment que les manœuvres de Ghannouchi n’arrêteront pas la vague de démissions au sein d’Ennahdha, qui se poursuivra, que ce soit en raison de la contestation sur son leadership continu du mouvement en contradiction avec son droit interne, ou pour d’autres raisons, notamment la faible performance d’Ennahdha ces dernières années au niveau gouvernemental, une performance qui n’a pas convaincu ses partisans ainsi que les électeurs Ordinaires.
par: Arab Observer