Hamdok invite les soudanais à descendre dans la rue
Les forces armées ont arrêté le Premier ministre Abdallah Hamdok et plusieurs dirigeants soudanais.
Des forces armées détiennent, ce lundi 25 octobre, le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, arreté après avoir refusé de soutenir un « coup d’Etat », a rapporté le ministère de l’Information.
« Après avoir refusé de soutenir le coup d’Etat, des forces armées ont arrêté le Premier ministre Abdallah Hamdok et l’ont emmené vers un lieu non identifié », ajoute le ministère dans un communiqué.
Plusieurs dirigeants soudanais ont également été arrêtés à leurs domiciles, a indiqué une source gouvernementale, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition dans ce pays d’Afrique de l’Est.
« Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdak, dans un message de son assignation à résidence, exhorte les Soudanais à suivre les méthodes de protestation pacifiques et à occuper les rues pour défendre leur révolution », a déclaré le ministère dans un article sur Facebook.
L’internet a été coupé dans tout le pays, ont constaté des journalistes, tandis que des manifestants se rassemblaient dans les rues pour protester contre ces arrestations, mettant le feu à des pneus.
Ces événements interviennent deux jours seulement après qu’une faction soudanaise appelant à un transfert du pouvoir vers un régime civil a mis en garde contre un « coup d’Etat rampant », lors d’une conférence de presse qu’une foule de personnes non identifiées avait cherché à empêcher.
La semaine dernière, des dizaines de milliers de Soudanais ont défilé dans plusieurs villes pour soutenir le transfert complet du pouvoir aux civils, et pour contrer un sit-in rival de plusieurs jours devant le palais présidentiel dans la capitale Khartoum, qui exigeait un retour au « régime militaire ».
Le 17 octobre, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le palais présidentiel à Khartoum Appel à l’armée Prenez le pouvoir. Ils étaient organisés par l’unité de parade militaire des FFC, et Abdel Fattah al-Burhan, général des forces armées et général du Conseil souverain conjoint militaro-civil du Soudan, a lancé un complot et appelé au renversement du gouvernement.
Lundi matin, heure locale, des manifestants se sont rassemblés dans les rues de la capitale pour protester contre les arrestations, ont allumé des incendies et dressé des barrages routiers.
Hamdok a précédemment décrit les divisions au sein du gouvernement de transition comme la « crise la plus grave et la plus dangereuse » à laquelle est confrontée la transition.
Samedi, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, a rencontré conjointement M. Hamdok, le président de l’organe dirigeant du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, et le commandant paramilitaire Mohamed Hamdan Daglo.
par: Arab Observer