Hassan Nasrallah: La résistance au Liban ne craint pas les menaces d’Israël

Le Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a estimé, vendredi, que l’attaque israélienne contre la mission diplomatique iranienne à Damas, il y a quelques jours, constituait un tournant lourd de conséquences, soulignant que la réponse de Téhéran allait suivre inexorablement.

Dans un discours télévisé, lors d’une grande célébration organisée par le groupe libanais dans la banlieue sud de Beyrouth à l’occasion de la « Journée mondiale d’Al-Qods le Secrétaire général du Hezbollah a déclaré que la résistance au Liban ne craint pas les menaces d’Israël de lancer une guerre totale contre le Liban, car nous sommes entièrement préparés.

Faisant référence à l’attaque israélienne contre la section consulaire de l’ambassade d’Iran à Damas, Hassan Nasrallah a déclaré qu’il s’agissait d’un tournant depuis le début de la guerre israélienne contre la Bande de Gaza, le 7 octobre 2023, et qu’il s’attendait à ce que cette agression ait de lourdes conséquences.

« Les propos tenus par le guide suprême iranien, Ali Khamenei laissent entendre que la réponse iranienne à cette attaque suivra inexorablement », a-t-il ajouté.

À cet égard, il a souligné que « l’entité ennemie, Israël a commencé à prendre des mesures par crainte de la riposte iranienne ».

Nasrallah a invité ses partisans à ne pas chercher à précipiter la riposte iranienne, expliquant que « le moment, le lieu et l’ampleur de cette riposte seront déterminés par les dirigeants iraniens ».

Le 1er avril, l’Iran a annoncé que la section consulaire de son ambassade dans la capitale syrienne avait été la cible d’une attaque de missiles israéliens, tandis que le Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI) a déclaré que sept de ses membres avaient été tués, dont l’éminent commandant, Mohammad Reza Zahedi.

Si l’armée israélienne a nié avoir visé le bâtiment de l’ambassade iranienne, elle a affirmé avoir bombardé un bâtiment adjacent qui « servait de quartier général militaire au Corps des gardiens de la révolution ».

Dans son discours télévisé, Nasrallah a également répondu aux menaces récurrentes des responsables politiques israéliens concernant le lancement d’une guerre totale contre le Liban si le Hezbollah multiplie ses attaques contre Israël.

« La résistance au Liban ne redoute pas la guerre et n’a aucune crainte. Au contraire, elle a mené sa bataille jusqu’à présent dans le cadre d’une vision et d’une stratégie », a-t-il déclaré.

Et de souligner que « la résistance libanaise est entièrement préparée sur le plan moral, psychologique, militaire et humain à toute guerre que l’ennemi aurait à regretter s’il venait à la lancer contre le Liban ».

À cet égard, Nasrallah a averti Israël que le Hezbollah n’avait pas encore utilisé son « arme principale », sans révéler la nature de cette arme.

S’adressant aux Israéliens, il a ajouté que s’ils veulent la guerre, le Hezbollah est prêt, estimant que « la bataille au Sud-Liban, dans laquelle nous avons engagé la crème de notre jeunesse, a un point de départ sincère, moral et jihadiste, et nous n’hésiterons pas à la mener ».

Nasrallah a évoqué ce qu’il considère comme un dilemme dans lequel s’est placé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu en lançant une guerre de grande ampleur contre la Bande de Gaza et des attaques contre le Liban.

Et d’ajouter : « Au bout de 6 mois (depuis le début de la guerre contre Gaza), Netanyahu n’a pas pu éliminer le mouvement Hamas ni récupérer les prisonniers (détenus dans la Bande de Gaza) autrement que par des négociations. »

Pour lui, Netanyahu et son gouvernement n’ont aucune « perspective pour le jour qui suivra la fin de la guerre à Gaza. »

 

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