Hezbollah: Nous avons le droit d’attaquer partout en Israël
Le Hezbollah a défié mardi Israël malgré les coups durs qu’il a reçus, menaçant de l’attaquer partout sur son territoire, au moment où l’armée israélienne intensifie ses frappes au Liban sur les fiefs du mouvement pro-iranien et au-delà.
Dans un discours, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé que la solution pour mettre fin à la guerre au Liban était un cessez-le-feu, assurant que son mouvement ne serait pas défait.
Comme l’ennemi israélien bombarde tout le Liban, nous avons le droit, en position de défense, d’attaquer partout dans l’entité ennemie israélienne, dans le centre, dans le nord et dans le sud, a lancé M. Qassem.
Notre espoir en la victoire est sans limite. Tes ordres seront exécutés à la lettre. Nous les vaincrons et les arracherons de notre terre. Nous, dans la résistance avons été éduqués par son éminence le secrétaire général sayed Hassan Nsrallah. Toi sayed, tu ne nous as pas quittés. Dieu n’a-t-il pas dit que les martyrs sont vivants auprès de leur Dieu bien pourvus. Tes positions sont notre constitution, tes paroles sont la lumière de nos chemins et ton discours les piliers de notre lutte.
L’on ne peut pas séparer le Liban de la Palestine ni la région de la Palestine. Nous ne sommes pas confrontés à un projet iranien, mais à un projet palestinien soutenu par l’Iran, le Yémen et les forces de la résistance, afin de libérer la Palestine. C’est une source de fierté a l’Iran de soutenir les Palestiniens.
Notre soutien aux Palestiniens est un soutien à une cause juste car ils sont dans leur droit.
Si nous n’affrontons pas Israël, sous divers prétextes, y compris l’adhésion aux résolutions internationales et croyons que nous n’avons rien à voir avec la Palestine, cela signifie qu’Israël atteindra ses objectifs.
Nous nous battons en tant que résistance avec honneur et ciblons l’armée, alors qu’Israël tue brutalement et avec mesquinerie des enfants, des femmes et des personnes âgées.
Mardi, l’armée israélienne a bombardé la région de la Békaa, dans l’est, mettant hors service un hôpital à Baalbeck, et le sud du Liban, selon l’agence de presse libanaise ANI.
Le Hezbollah a affirmé avoir tiré des roquettes sur Haïfa et d’autres régions du nord d’Israël et a fait état de combats avec des soldats infiltrés dans le sud du Liban.
Nous continuerons à frapper sans pitié le Hezbollah, a déclaré lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en visite sur la base de Binyamina, dans le nord d’Israël, où quatre soldats ont été tués dimanche dans une attaque du Hezbollah.
Cette attaque, la plus meurtrière sur le sol israélien depuis le début de l’escalade militaire au Liban, marque une nouvelle équation, a affirmé mardi Naïm Qassem.
Alors qu’Israël poursuit ses offensives contre le Hezbollah au Liban et contre le Hamas à Gaza, tous deux alliés de Téhéran, ses dirigeants disent préparer la riposte à l’attaque aux missiles iranienne du 1er octobre.
Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que son pays déciderait seul des éventuelles cibles à frapper en Iran, après des appels du président américain Joe Biden à épargner les sites pétroliers et nucléaires.
Nous écoutons les opinions des Etats-Unis, mais nous prendrons nos décisions finales en fonction de notre intérêt national, a déclaré M. Netanyahu, après des informations du Washington Post selon lesquelles il a dit à M. Biden la semaine dernière envisager de frapper l’armée iranienne.
Après près d’un an d’échanges de tirs avec le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise et après avoir affaibli le Hamas dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a déplacé à la mi-septembre le front de la guerre au Liban.
Elle y a lancé le 23 septembre une intense campagne de frappes aériennes contre les fiefs du mouvement, puis le 30 une offensive terrestre dans le sud du pays.
Israël affirme vouloir éloigner le Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, des régions frontalières du sud du Liban et mettre un terme à ses tirs de roquettes, incessants depuis un an, afin de permettre le retour dans le nord d’Israël des quelque 60.000 habitants déplacés.