Retrait effectif des Houthis de la liste noire des groupes terroristes
Ce mardi 16 février, entrera en vigueur la décision de l’administration américaine de Joe Biden de retirer les rebelles yéménites houthis de la liste des organisations terroristes.
Les États-Unis ont annoncé vendredi que le retrait des rebelles houthis du Yémen de leur liste noire des « organisations terroristes » entrerait en vigueur mardi, malgré une escalade des combats et des attaques qui place l’administration de Joe Biden sur la défensive.
Ils y avaient été inscrits par l’ancien président Donald Trump il y a un mois malgré l’inquiétude concernant l’acheminement de l’aide humanitaire au Yémen. Cette marche arrière pour une diplomatie américaine plus pacifique prend effet au milieu d’une semaine d’intenses combats sur le terrain au Yémen.
Pour Riyad, les Houthis restent une organisation terroriste. Les autorités saoudiennes ont d’ailleurs fait entendre leur déception face à la prise de distance de leur allié américain qui ne veut plus les soutenir dans cette guerre.
Des organisations humanitaires avaient en effet prévenu qu’elles n’avaient pas d’autres choix que de traiter avec les houthis, qui gouvernent de facto une grande partie du Yémen dont la capitale Sanaa. Or leur désignation comme terroristes exposait quiconque engagerait des transactions avec les rebelles au risque d’être poursuivi en justice par les États-Unis.
Au Yémen, les forces loyalistes affirment avoir contenu les tentatives des rebelles houthis d’avancer sur plusieurs fronts vers la ville stratégique de Marib, le dernier bastion du pouvoir dans le nord du pays. Voilà plus d’un an que les rebelles soutenus par l’Iran tentent de s’emparer de ce point stratégique riche en pétrole. Ils ont donc lancé une nouvelle offensive, il y a une semaine.
Depuis, les combats ont fait des dizaines de morts dans les deux camps. En face, les forces gouvernementales sont soutenues par la coalition militaire menée par l’Arabie saoudite. Le grand voisin saoudien a également été la cible de nombreuses attaques au drone sur son territoire ces derniers jours.
Les États-Unis ont tout de même condamné les attaques menées sur le territoire saoudien et affirmé que les principaux chefs houthis resteraient sur la liste noire à titre personnel.
par: Arab Observer