HRW: Israël utilise la famine comme une arme de guerre à Gaza

Israël utilise la famine comme une « arme de guerre » à Gaza en réduisant intentionnellement l’accès des habitants à l’eau et à la nourriture, ce qui représente un crime de guerre, a déclaré lundi le Human Rights Watch (HRW).

« Les forces israéliennes bloquent délibérément l’acheminement de l’eau, de la nourriture et du carburant, tout en empêchant l’aide humanitaire, rasant les zones agricoles et privant la population civile d’objets indispensables à leur survie », a indiqué le groupe de défense des droits dans un communiqué.

Le blocus continu imposé par Israël à Gaza représente une sanction collective de la population civile ainsi qu’un crime de guerre, selon un communiqué de Human Rights Watch.

Et de signaler les déclarations faites par des responsables israéliens de haut rang, notamment le ministre de la Défense Yoav Gallant, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre de l’Énergie, Israel Katz, sur leur intention de « priver les civils à Gaza de nourriture, d’eau et de carburant », les qualifiant de « déclarations reflétant une politique exercée par les forces israéliennes ».

« D’autres responsables israéliens ont déclaré publiquement que l’aide humanitaire à Gaza serait conditionnée soit par la libération des otages détenus illégalement par le Hamas, soit par la destruction du Hamas », ajoute le communiqué.

« Depuis plus de deux mois, Israël prive la population de Gaza de nourriture et d’eau, une politique stimulée ou approuvée par les hauts dirigeants d’Israël et reflétant l’intention d’affamer les civils », a fait savoir Omar Shakir, directeur de WHR dans la région, poursuivant: « Les dirigeants mondiaux devraient s’exprimer contre ce crime de guerre odieux, qui a des effets dévastateurs sur la population de Gaza. »

Le HRW a également expliqué que le droit international humanitaire (ou les lois de la guerre) interdit d’affamer les civils comme méthode de guerre.

Le statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) stipule qu’affamer les civils intentionnellement et les priver d’objets indispensables à leur survie sont un crime de guerre, selon la même source.

Le blocus continu imposé par Israël à Gaza représente une sanction collective de la population civile ainsi qu’un crime de guerre, a-t-il noté.

« Le gouvernement devrait restaurer l’accès à l’eau et à l’électricité et permettre l’accès à la nourriture, à l’aide médicale et au carburant à Gaza », a encore indiqué le communiqué, appelant les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Allemagne et d’autres pays à « suspendre l’assistance militaire et les ventes d’armes à Israël tant que ses forces continuent de commettre des abus généralisés et graves s’élevant au rang de crimes de guerre contre les civils en toute impunité ».

Les attaques aériennes et terrestres d’Israël contre Gaza depuis l’attaque du 7 octobre du Hamas ont fait plus de 18 700 morts parmi les Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.

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