Hunter Biden a reconnu avoir fraudé le fisc et avoir acquis une arme à feu lorsqu’il était toxicomane
Le fils de Joe Biden, Hunter, figure jeudi sur la liste des invités de la Maison Blanche pour un prestigieux dîner d’Etat, deux jours après avoir reconnu sa culpabilité dans deux affaires pénales.
Hunter Biden, 53 ans, fils du président américain Joe Biden, a reconnu avoir fraudé le fisc et avoir acquis une arme à feu lorsqu’il était toxicomane, deux délits fédéraux.
« Le président et la Première dame aiment leur fils et le soutiennent tandis qu’il continue à reconstruire sa vie. Nous n’aurons pas plus de commentaires », a réagi la Maison Blanche.
Hunter Biden est passé aux aveux. Le fils du président américain Joe Biden et cible récurrente de l’opposition républicaine, a reconnu sa culpabilité dans deux affaires fédérales le concernant, a fait savoir mardi 20 juin le procureur en charge du dossier.
Hunter Biden, 53 ans, plaide coupable d’une part dans une affaire de fraude à l’impôt fédéral sur le revenu, détaille le procureur David Weiss.
Il va par ailleurs, selon la même source, passer un accord avec l’accusation dans une affaire de violation de la législation sur les armes à feu, ce qui équivaut à une reconnaissance de culpabilité. Il lui est reproché d’avoir acquis une arme à feu en 2018 alors qu’il était toxicomane.
L’ancien président Donald Trump, aux prises avec la justice dans une série d’affaires, a estimé dans une réaction sur son réseau « Truth Social » qu’Hunter Biden n’avait écopé que d’une banale « amende pour violation du code de la route » et clamé que le système judiciaire était « cassé ».
Le président américain, candidat à l’élection de 2024, l’a toujours soutenu publiquement et s’était notamment dit « fier » de lui lors d’un débat mouvementé l’opposant à Donald Trump avant la présidentielle de 2020.
Joe Biden rejette par ailleurs en bloc les accusations de corruption de l’opposition parlementaire républicaine.
Cette dernière reproche à Hunter Biden d’avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine alors que Joe Biden était vice-président de Barack Obama (2009-2017), en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.
« Mon fils n’a rien fait de mal », avait-il dit dans une interview accordée en mai dernier à la chaîne MSNBC. « J’ai confiance en lui », avait ajouté Joe Biden.
Le fils cadet du président américain – l’aîné, Beau, est mort en 2015 d’un cancer du cerveau – a décrit sans fard ses problèmes d’addiction, au crack notamment, dans un livre paru au printemps 2021.
Il y rapporte le premier drame de sa vie, la mort de sa mère et de sa petite sœur dans un accident de voiture en 1972.
Beau et Hunter, encore de tout petits garçons, avaient été sérieusement blessés dans l’accident, survenu juste après l’élection de Joe Biden au poste de sénateur du Delaware.
Le démocrate s’est par la suite remarié à Jill Biden, avec laquelle il a élevé ses deux fils, et eu une fille.
Dans son livre Hunter Biden, ancien avocat et homme d’affaires devenu artiste, assure également être désormais sevré de l’alcool comme de la drogue.