Liban: L’assassinat du militant et intellectuel libanais Lokman Slim
Le militant et intellectuel libanais Lokman Slim, connu pour ses positions critiques envers le mouvement armé chiite Hezbollah, a été retrouvé mort, assassiné, jeudi 4 février, dans le sud du pays, a indiqué une source sécuritaire.
Menacé de mort à plusieurs reprises par le passé, l’intellectuel libanais Lokman Slim a été retrouvé mort, jeudi matin, au Liban-Sud. Le militant chiite, farouche opposant au Hezbollah, était porté disparu depuis mercredi soir.
Lokman Slim, 58 ans, a été retrouvé « tué d’une balle dans la tête dans sa voiture » dans la région d’Al-Adoussiyeh, dans le sud du Liban, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire sous couvert d’anonymat.
L’épouse ainsi que la sœur de la victime avaient signalé sa disparition depuis mercredi soir, indiquant qu’il avait quitté un village du sud libanais et qu’il était censé rentrer à Beyrouth.
« Lokman ne répond pas à son téléphone et n’a pas été vu depuis hier à 20 heures. S’il-vous-plaît, partagez toute information », avait tweeté son épouse Monika Borgmann dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Fahmy, a dénoncé dans les médias libanais un « crime horrible », assurant avoir contacté les responsables des appareils sécuritaires pour assurer le suivi de l’affaire.
Lokman Slim, qui rencontrait parfois de hauts responsables américains de passage à Beyrouth, a souvent été attaqué par la presse pro-Hezbollah pour des positions jugées favorables aux États-Unis.
Le chercheur et essayiste de confession chiite, engagé en faveur de la laïcité et de la démocratie et fervent opposant au confessionnalisme qui mine la politique libanaise, avait signalé avoir reçu des menaces en raison de ses positions hostiles au Hezbollah, soutenu par Téhéran.
Il dénonçait également le monopole politique des deux poids lourds chiites, Hezbollah et Amal, au sein de la communauté.
Lokman Slim avait fustigé en décembre 2019 les dirigeants de ces deux mouvements chiites, après deux rassemblements pour le « menacer » devant son domicile dans la banlieue de Beyrouth.
par: Arab Observer