Israël a mené des frappes aériennes contre Gaza
Israël a mené dans la nuit de dimanche à lundi des frappes aériennes contre un complexe militaire du Hamas à Gaza, en réponse à une roquette tirée à partir du territoire palestinien, a indiqué l’armée tôt lundi. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré qu’une personne avait été tuée lors d’un raid mené par l’armée israélienne avant l’aube à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, théâtre de violences quasi incessantes depuis un an. L’armée israélienne n’a pas fait de commentaires sur cette frappe.
Quant à Gaza, elle a dit qu’«en réponse au lancement, samedi, d’une roquette depuis Gaza vers Israël, les avions de combat de Tsahal ont frappé dans la nuit un complexe souterrain contenant des matières premières utilisées pour la fabrication de roquettes appartenant à l’organisation terroriste Hamas», sur Twitter.
Après les frappes israéliennes, des sirènes ont retenti dans les communautés proches de la frontière de Gaza, a indiqué l’armée. Il n’y a pas eu de confirmation immédiate lundi sur des tirs de roquettes en représailles côté palestinien.
A Naplouse, ville du nord de la Cisjordanie occupée, où l’armée multiplie depuis près d’un an ce qu’elle présente comme des opérations nocturnes « antiterroristes » à la recherche de « suspects », les forces israéliennes ont mené un nouveau raid dans la nuit de dimanche à lundi.
Selon l’armée, les soldats y ont arrêté cinq Palestiniens, dont deux accusés d’avoir tué un soldat israélien en octobre 2022.
Les forces israéliennes ont encerclé un bâtiment du centre de la ville et des affrontements armés ont eu lieu durant cette incursion, selon des témoins. Un Palestinien de 21 ans est mort après avoir été blessé par balle.
Depuis le début de l’année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 47 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils, dont des mineurs), neuf civils israéliens (dont trois mineurs) et une Ukrainienne, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
Dans un geste susceptible d’exacerber les tensions, le cabinet de sécurité israélien a annoncé dimanche qu’il allait légaliser neuf colonies juives en Cisjordanie occupée. Le cabinet a présenté cette mesure comme une réponse à une série d’attaques palestiniennes à Jérusalem-Est, dont une ayant fait trois morts vendredi.
Ces colonies étaient jusque-là illégales au regard du droit israélien car établies sans l’aval du gouvernement, mais pour l’ONU toute l’entreprise de colonisation juive en Cisjordanie est illégale au regard du droit international.
Cette décision « s’inscrit dans le cadre des mesures d’annexion pratiquées par ce gouvernement extrémiste », a déclaré lundi le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh.
« Il est temps que le monde punisse Israël pour son mépris des résolutions des Nations unies », a-t-il ajouté, appelant à « punir Israël, à le boycotter et à le considérer comme un État hors-la-loi ».
Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre israélo-arabe de juin 1967. Plus de 475.000 Israéliens résident dans des colonies en Cisjordanie (hors Jérusalem-Est), où vivent 2,8 millions de Palestiniens.
Le cabinet de sécurité a également fait savoir qu’il avait l’intention d’annoncer un nouveau cycle de constructions de logements pour les colons en Cisjordanie.
En visite à Jérusalem et à Ramallah, en Cisjordanie, pour tenter d’apaiser les tensions, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait mis en garde fin janvier contre toute expansion des colonies juives.
A Amman, le ministère des Affaires étrangères jordanien a appelé « la communauté internationale à agir de toute urgence pour faire cesser les mesures unilatérales israéliennes qui sapent toutes les chances de paix », et jugé que les dernières annonces israéliennes ne feraient qu’entraîner « davantage de violences ».
par: Arab Observer