Israël bombarde l’hôpital Al-Ahli Al-Arabi, le mettant hors service
Les avions de combat de l’occupation israélienne ont bombardé, à l’aube de ce dimanche, le bâtiment de l’hôpital Al-Ahli Al-Arabi (communément appelé hôpital Baptiste) situé dans la ville de Gaza.
L’aviation israélienne a tiré deux missiles sur le bâtiment des urgences, entraînant sa destruction, d’importants dégâts matériels, ainsi que des incendies dans les services d’accueil, des urgences, du laboratoire et de la pharmacie.
Suite à cette attaque, l’hôpital est désormais hors service, et incapable d’accueillir de nouveaux blessés alors que les bombardements israéliens sur la bande de Gaza se poursuivent intensément.
D’après des témoins oculaires, l’armée d’occupation avait préalablement menacé de bombarder l’hôpital, accordant aux blessés, patients et au personnel médical un ultimatum de 18 minutes pour évacuer, ce qui a empêché toute prise en charge médicale pour les cas graves. Des dizaines de blessés et de malades ont été forcés de quitter l’hôpital et de s’allonger dans les rues environnantes, malgré le froid glacial.
Cet hôpital fournissait des soins médicaux à plus d’un million de personnes dans les gouvernorats de Gaza et du Nord, à un moment où le système de santé s’est pratiquement effondré en raison de la campagne de destruction systématique lancée par Israël depuis le 7 octobre 2023, ciblant délibérément les hôpitaux et centres de santé.
Il convient de rappeler qu’Israël a détruit 34 hôpitaux, les mettant hors service dans le cadre d’un plan méthodique visant à anéantir le secteur de la santé dans la bande de Gaza. Des dizaines de centres médicaux et institutions sanitaires ont également été ciblés, en violation flagrante du droit international et des Conventions de Genève, qui interdisent strictement les attaques contre les infrastructures médicales.
L’hôpital Al-Ahli avait déjà été le théâtre d’un des pires massacres perpétrés par l’armée israélienne lors de cette guerre génocidaire, lorsqu’il a été bombardé le 17 octobre 2023 alors que des centaines de déplacés, de blessés et de patients s’y réfugiaient, causant la mort de 471 personnes et des centaines de blessés.
Chaque jour, il accueillait des dizaines de blessés dus aux frappes aériennes israéliennes massives, particulièrement depuis la reprise du génocide le 18 mars dernier, en violation du cessez-le-feu.
Depuis le 7 octobre 2023, l’agression israélienne sur Gaza a fait 50 933 morts, en majorité des femmes et des enfants, et 116 450 blessés, selon un bilan non définitif, de nombreuses victimes restant sous les décombres ou dans les rues, inaccessibles aux équipes de secours.
