Israël: Des milliers manifestent pour exiger un accord d’échange de prisonniers
Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi dans les villes de Tel-Aviv (centre) et Césarée (nord) pour exiger la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers avec les factions palestiniennes de Gaza.
Le rythme des manifestations contre le gouvernement Netanyahu devrait s’accélérer à travers Israël dans les prochaines heures.
C’est ce qu’a rapporté le quotidien israélien Yediot Aharonot, affirmant que des milliers d’Israéliens ont manifesté sur la place des Otages, au centre de Tel-Aviv, appelant à la conclusion immédiate d’un accord d’échange et au renversement du gouvernement de Benjamin Netanyahu par la tenue d’élections anticipées.
Par ailleurs, près de 2 000 Israéliens ont manifesté dans le centre-ville de Césarée pour exiger la conclusion d’un accord d’échange, selon la même source.
Les manifestants de Césarée devaient se diriger vers la résidence du Premier ministre Benyamin Netanyahu, selon Yediot Aharonot.
Israël estime qu’environ 120 Israéliens sont détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, suite à son attaque surprise du 7 octobre 2023.
Les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas, sous la médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte, n’ont jusqu’à présent pas permis de parvenir à un accord sur un cessez-le-feu permanent permettant un échange de prisonniers entre les deux parties.
L’opposition israélienne accuse Netanyahu de mener une politique qui sert ses propres intérêts et de ne pas avoir atteint ses objectifs déclarés : détruire le Hamas et libérer les otages.
S’appuyant sur une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël a été condamné par la communauté internationale dans le cadre de son offensive brutale contre Gaza depuis le 7 octobre de l’année dernière.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt a ordonné à Tel-Aviv de suspendre immédiatement ses opérations à Rafah, où plus d’un million de Palestiniens s’étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant son invasion le 6 mai.