Israël intensifie ses frappes sur la bande de Gaza
Alors qu’un accord de cessez-le-feu (entre Israël et le Hamas) a été annoncé, mercredi soir, les frappes israéliennes se sont intensifiées dans la bande de Gaza avant l’entrée en vigueur de l’accord, faisant au moins 73 morts en quelques heures et plusieurs centaines de blessés.
Dans un communiqué de presse, la Défense civile à Gaza a indiqué que les frappes israéliennes sur l’enclave, depuis l’annonce d’un cessez-le-feu, ont connu une forte intensification. Depuis que l’accord de cessez-le-feu a été annoncé, les forces d’occupation israéliennes ont tué 73 personnes, parmi lesquelles 20 enfants et 25 femmes. 230 personnes ont été blessées dans les bombardements qui continent précise le communiqué. Alors que l’accord doit entrer en vigueur dimanche, Israël semble profiter des dernières heures pour accélérer ses opérations.
Selon une source, Israël a visé l’école al-Falah, dans le quartier d’Al-Zeitoun au sud de la ville de Gaza, tuant deux fillettes et faisant des dizaines de blessés. Plusieurs frappes ont visé des appartements résidentiels dans le quartier d’Al-Daraj au centre de la ville, qui semble concentrer les attaques israéliennes. Le quartier Rimal a également été frappé, lors de bombardements qui ont fait cinq morts et dix blessés.
Alors que l’accord prévoit le retrait d’Israël des zones les plus densément peuplées et la possibilité pour les Palestiniens réfugiés au sud de revenir au nord, sous des conditions encore obscures et probablement sous supervision israélienne, Tsahal semble décider à réduire en cendre ce qui reste de Gaza City, en détruisant les dernières infrastructures d’hébergement des réfugiés qui ont survécu à la vaste opération de nettoyage ethnique menée au nord de l’enclave, depuis plusieurs mois.
En dépit de la signature d’un cessez-le-feu, le génocide du peuple palestinien est loin d’être terminé. Cette halte éphémère dans les hostilités ne résout pas la question centrale de l’emprisonnement des millions de Palestiniens qui vivent dans l’enclave ceinturée par des murailles israéliennes. En outre, la signature d’un accord, précipité par les pressions de Washington, a ouvert une crise politique au sein du gouvernement israélien, l’aile maximaliste de la coalition refusant de mettre fin à la guerre coloniale de Tsahal dans l’enclave. Pour obtenir son soutien, Netanyahou pourrait leur promettre de relancer une offensive encore plus violente à Gaza après quelques semaines de trêve et d’accélérer la colonisation de la Cisjordanie.
Face à ces nouvelles menaces, l’auto-détermination du peuple palestinien est la seule chose qui puisse définitivement mettre un terme au génocide en cours, alors qu’Israël profite de chaque minute avant l’entrée en vigueur de l’accord pour commettre de nouveaux massacres.