Israël mène des frappes aériennes sur Rafah, tuant 22 personnes
Au moins 22 personnes, dont six femmes et cinq enfants, sont mortes lors de frappes aériennes menées par Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon les responsables palestiniens de la santé. L’un des enfants n’avait que 5 jours, les frappes ont touché trois maisons familiales.
Israël mène régulièrement des frappes aériennes sur Rafah depuis le début de la guerre et a menacé d’envoyer des troupes terrestres dans la ville, affirmant que Rafah est le dernier bastion majeur du Hamas dans la bande de Gaza.
Une frappe a coûté la vie à 11 personnes, dont quatre frères et sœurs âgés de 9 à 27 ans, selon les registres de l’hôpital Abu Yousef al-Najjar, où les corps ont été transportés.
Huit personnes ont été tuées par une autre frappe, dont un père de 33 ans et son garçon de 5 jours, selon les registres de l’hôpital. La troisième frappe a fait trois victimes, des frères et sœurs âgés de 23, 19 et 12 ans. Un journaliste de l’Associated Press a vu les corps à l’hôpital.
Plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge dans la ville située à la frontière égyptienne. Les États-Unis et d’autres pays ont exhorté Israël à ne pas envahir la ville, craignant une crise humanitaire.
Par ailleurs, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a entamé lundi sa septième mission diplomatique au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, il y a plus de six mois.
Le voyage de M. Blinken survient dans un contexte d’inquiétudes quant à la propagation du conflit au Moyen-Orient.
Juste avant la visite de M. Blinken — qui comprend un peu plus d’une journée en Arabie Saoudite avant des arrêts en Jordanie et en Israël mardi et mercredi —, le président américain, Joe Biden, s’est entretenu dimanche au téléphone avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Selon la Maison-Blanche, M. Biden a réitéré sa «position claire» quant au fait que les États-Unis s’opposent à l’invasion de Rafah, pour des raisons humanitaires.
M. Biden a également souligné que les progrès dans l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza doivent être «soutenus et améliorés», selon le communiqué de la Maison-Blanche.
L’appel a duré un peu moins d’une heure et les deux dirigeants ont convenu qu’il incombait au Hamas d’accepter la dernière offre de négociations, selon un responsable américain qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, car il n’était pas autorisé à commenter publiquement.