Israël tue 20 personnes attendant de l’aide humanitaire à Gaza
Le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé Israël ce jeudi d’avoir tué 20 personnes qui faisaient la queue à la sortie de la ville de Gaza pour recevoir de l’aide humanitaire.
L’occupation israélienne a commis un nouveau massacre contre des milliers de bouches affamées, tuant 20 personnes et faisant 150 blessés, a affirmé Ashraf al-Qudra, porte-parole du ministère.
Le Djihad islamique, autre mouvement palestinien, a évoqué de son côté des tirs d’obus d’artillerie et des roquettes.
Sollicitée, l’armée israélienne n’a pas communiqué sur cet incident dans l’immédiat. Plusieurs témoins interrogés assurent avoir été visés par l’armée israélienne.
À Gaza, les ambulances, sirènes hurlantes, affluaient vers les urgences de l’hôpital al-Shifa, selon des journalistes dont les images montrent des dizaines de personnes massées dans l’hôpital et plusieurs blessés pris en charge sur un sol en béton, jonché de compresses tachées de sang.
Les gens allaient chercher de la nourriture et de la farine puisqu’ils n’avaient rien à manger. Et tout à coup, des chars sont arrivés et ont commencé à tirer sur les gens, qui ont été coupé en morceaux.
Mercredi, des tirs de chars israéliens ont visé un bâtiment de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Khan Younès, causant la mort d’au moins 12 personnes et blessant 75 autres, dont 15 dans un état grave, selon Thomas White, responsable de l’organisation à Gaza.
L’Unrwa annonce jeudi qu’Israël exige l’évacuation immédiate de ce refuge, abritant des milliers de déplacés, fixant comme délai « jusqu’à 17h » vendredi pour évacuer l’abri.
La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de plus de 1 140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte à partir de données officielles. Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une vaste opération militaire à Gaza qui a tué 25 700 Palestiniens, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.