Jair Bolsonaro a retiré de Facebook son commentaire offensant sur Brigitte Macron

En pleine crise diplomatique avec la France, le président brésilien s’était moqué sur les réseaux sociaux du physique de la première dame.

Le commentaire avait créé un tollé des deux côtés de l’Atlantique. Dimanche 25 août, le président brésilien Jair Bolsonaro a réagi à un post Facebook qui se moquait du physique de Brigitte Macron – apparaissant sur une photo désavantageuse – en le comparant à celui de Michelle Bolsonaro (37 ans), rayonnante le jour de l’investiture de son mari. « Vous comprenez maintenant pourquoi Macron persécute Bolsonaro? », était-il écrit à côté de photos des deux couples présidentiels. « C’est la jalousie (…) de Macron, je parie », écrit l’internaute, Rodrigo Andreaça. « N’humilie pas le type – MDR (« mort de rire »), avait répondu en commentaire le président Bolsonaro en référence à son homologue français.

Des « propos extraordinairement irrespectueux », selon Emmanuel Macron, qui ont été effacés mardi 27 août. « Afin d’éviter une mauvaise interprétation, le commentaire a été retiré du réseau social », a annoncé mercredi à des journalistes le porte-parole de la présidence brésilienne Otávio do Rego Barros.

Crise diplomatique

L’attaque sur la première dame française s’ajoutait à celle de son ministre de l’Éducation, qui estimait sur Twitter que « Macron (n’était) pas à la hauteur de ce débat (sur l’Amazonie, NDLR) » et qu’il était « un crétin opportuniste » et qui marquait une très nette escalade dans les tensions entre Brasilia et Paris. Ces derniers jours, à propos de l’Amazonie, Jair Bolsonaro a en effet accusé Emmanuel Macron d’avoir une « mentalité colonialiste » tandis que celui-ci a jugé qu’il avait « menti » sur ses engagements climatiques.

Le chef de l’État d’extrême-droite a montré mardi des signes d’apaisement en faisant savoir – après un tollé mondial – que le Brésil était « ouvert » à l’aide financière de 20 millions de dollars du G7 pour lutter contre les incendies en Amazonie, qu’il avait d’abord refusée.

Il est néanmoins revenu à la charge mercredi, exigeant qu’Emmanuel Macron « se rétracte » après l’avoir accusé de mensonge et avoir « relativisé » la souveraineté du Brésil sur l’Amazonie, une question particulièrement sensible au Brésil, où s’étendent près de 60% de la plus vaste forêt tropicale du monde.

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