Jake Sullivan défend les opérations menées par Israël en Syrie
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a défendu les opérations menées par Israël en Syrie depuis la chute du président Bachar el-Assad, estimant jeudi qu’il avait le droit de se défendre contre les risques pour sa sécurité.
Ce que fait Israël, c’est essayer d’identifier les menaces potentielles, qu’il s’agisse d’armes conventionnelles ou d’armes de destruction massive, qui pourraient menacer Israël et, franchement, d’autres pays également, a déclaré M. Sullivan lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv, à l’issue d’une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Depuis l’effondrement brutal du gouvernement d’Assad au cours du week-end, Israël a déplacé des troupes dans la zone tampon du côté syrien de la ligne de démarcation avec le plateau du Golan occupé par Israël et a mené des centaines de frappes aériennes pour détruire les armes et les équipements de l’armée syrienne.
Au lendemain de la fuite d’Assad de Syrie, des avions et des navires lance-missiles israéliens ont frappé des cibles militaires, notamment des avions de chasse, des hélicoptères, des navires, des entrepôts de missiles et des sites de fabrication d’armes, afin d’empêcher qu’elles ne tombent entre les mains des forces rebelles qui ont renversé Assad.
M. Sullivan a déclaré que la situation en Syrie présentait une série de risques y compris la possibilité d’une fracture dans cet État. Il a ajouté qu’une vacance du pouvoir pourrait permettre à des groupes terroristes de se développer et que le nouveau pouvoir à Damas pourrait être hostile à ses voisins, y compris Israël.
Tout cela est possible, a-t-il déclaré.
Des pays comme la France et les Émirats arabes unis ont condamné l’entrée d’Israël dans la zone tampon, mais M. Sullivan a déclaré que les États-Unis s’attendaient à ce que cette entrée soit temporaire.
Israël a déclaré que son incursion dans la zone tampon et sa prise de contrôle de secteurs stratégiques du mont Hermon, qui surplombe Damas, étaient des mesures temporaires et limitées destinées à assurer sa sécurité.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l’effondrement du gouvernement d’Assad signifiait qu’aucun pouvoir n’était en place pour faire respecter l’accord qui a créé la zone après la guerre israélo-arabe de 1973 et qu’Israël ne resterait que jusqu’à ce qu’un arrangement adéquat soit trouvé.
Mais on ne sait pas combien de temps cette situation durera.